Réduction des équipes
Près de 700 employés – tous salariés de Nissan - pourraient être "inactifs" suite à une réduction de production, a en effet annoncé jeudi un porte-parole de Nissan.
Le 25 janvier prochain, Nissan mettra fin à l’une des deux équipes qui assemblent le fourgon utilitaire NV. Le 22 février, la ligne de camions Titan et Frontier passera quant à elle de trois à deux équipes.
S'adapter à la demande … en baisse
Selon le porte-parole de Nissan, Brian Brockman, il s'agit « simplement » pour le constructeur de s'assurer que sa production soit en phase avec la demande. Après étude du marché et des perspectives 2019 concernant tout particulièrement NV et Titan, Nissan estime que cette nouvelle configuration lui permettra de produire suffisamment pour pouvoir répondre aux besoins des clients.
Brockman n'est pas en mesure d'indiquer pour le moment quelle serait la réduction de capacité opérée pour ce site qui peut produire 450 000 véhicules par an.
Nissan assemble également les Altima et Murano à l’usine de Canton. L'usine produira également la nouvelle génération de Frontier.
Importante chute des ventes de Titan et NV aux USA
Les ventes du pick-up full-size Titan aux Etats-Unis ont chuté de 4,7 % en 2018. En 2017, les ventes avaient pourtant enregistré une hausse de 142 % au niveau mondial !
Les livraisons du fourgon utilitaire NV ont diminué de 5,4% l'année dernière, à 16 902. Le pick-up midsize Frontier a enregistré en 2018 une hausse de 7,1% en volume, avec 79 646 unités vendues.
Le Titan n'occupe qu'une place infime au sein du très concurrentiel marché du pick-up full-size. En 2018, le véhicule ne détenait qu'une part de 2,1% du segment.
L'avis de Leblogauto.com
En mettant en avant la réorganisation de ses capacités de production, Nissan détourne quelque peu l'attention du problème majeur : la régression des ventes. Laquelle est tout de même d'une telle ampleur qu'elle oblige d'ores et déjà le constructeur à réagir.
Le groupe japonais tente ainsi de démontrer avant tout ses capacités à s'adapter à la demande et à gérer au mieux son outil industriel. Laissant entrevoir le côté positif des choses ...
Mais on aurait préféré que Nissan soit confronté à des problèmes liés à des besoins accrus pour ses modèles. Ou qu'il reporte les forces vives ainsi libérées sur des chaînes de production de modèles dont la demande serait en hausse. Une telle éventualité ne semble pas être à l'ordre du jour …
Rejetant également la « faute » d'une réduction de la charge de travail – voire de suppressions d'emplois - sur les marchés et sur la clientèle, le constructeur utilise ainsi des arguments de nature à limiter la grogne des salariés.