Nissan : un comité créé pour réformer la gouvernance dès janvier
Selon des sources proches du dossier, Nissan va rapidement mettre un place un comité spécial en vue de discuter de la réforme de la gouvernance du constructeur automobile japonais. Des discussions approfondies devraient débuter dès le mois prochain.
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Un pouvoir trop concentré ?
Le comité a été formé à la suite du scandale financier impliquant l'ancien président de Nissan, Carlos Ghosn. La structure, composée de sept membres, sera présidée par l'avocat Seiichiro Nishioka. Figurent également parmi ses membres Sadayuki Sakakibara, ancien président du conseil de Keidanren (Fédération des entreprises du Japon) et des administrateurs externes de Nissan.
Le groupe devrait procéder à l'examen de certaines mesures visant notamment à accroître la transparence du processus de décision en matière de rémunération des dirigeants. Nissan considère en effet que le scandale trouve ses racines dans la concentration du pouvoir autour de Carlos Ghosn. Le Comité devrait formuler des recommandations d’ici la fin du mois de mars.
Hiroto Saikawa coupable de ne pas avoir empêché les malversations ?
Un des points principaux abordés par le comité sera de déterminer ou non s'il convient d'attribuer la responsabilité du scandale au PDG de Nissan, Hiroto Saikawa. Rappelons à cet égard que le constructeur japonais a également fait l'objet d'une inculpation début décembre dans le cadre de l'affaire Ghosn, pour présomption de non-divulgation de l'exhaustivité des revenus perçus par le dirigeant. Saikawa a d'ores et déjà exprimé son profond regret de ne pas avoir su prévenir les malversations dont Ghosn est soupçonné.
Une Alliance déséquilibrée en terme de capital, nuisible à la gouvernance ?
Le comité discutera également du partenariat de Nissan avec le constructeur français Renault. Selon les termes mêmes d'une source proche du dossier, il devrait notamment chercher à savoir si l’alliance «déséquilibrée» pourrait avoir des conséquences négatives sur la gouvernance de Nissan.
Pour rappel, si Renault détient une participation de 43,4% dans Nissan, ce dernier ne détient que 15 % des parts de Renault. Si Nissan ne détient aucun droit de vote au sien du Conseil d'Administration de Renault, le constructeur français a le droit d'adresser des hauts responsables internes à son partenaire japonais en vue d'assurer les plus hautes fonctions, relève par ailleurs la presse japonaise.
Renault a par ailleurs demandé à son partenaire de convoquer une assemblée générale extraordinaire des actionnaires, mais Nissan a rejeté la demande. Le constructeur souhaite entendre les recommandations du groupe d’experts avant de tenir une telle réunion.
Sources : Japantimes
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Pour résumer
Selon des sources proches du dossier, Nissan va rapidement mettre un place un comité spécial en vue de discuter de la réforme de la gouvernance du constructeur automobile japonais. Des discussions approfondies devraient débuter dès le mois prochain.