Hospitalisé en août dernier pour une embolie pulmonaire qui avait nécessité une transplantation à Vienne, Niki Lauda avait repoussé son retour en début d'année en raison d'un affaiblissement de sa santé. Depuis, l'ancien triple champion du monde et directeur non-exécutif de Mercedes GP n'avait plus été revu dans le paddock.

« C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de notre cher Niki entouré des siens, a fait savoir sa famille dans un communiqué envoyé aux médias autrichiens. Ce qu’il a accompli comme athlète puis comme entrepreneur est et restera inoubliable, tout comme son infatigable soif d’action, sa franchise, et son courage. Il était une référence, un modèle pour nous tous, un mari, un père, et un grand-père aimant et dévoué dans l’intimité. Il nous manquera beaucoup ».

Rendu plus célèbre encore par son terrible accident au Nürburgring en 1976 et son incroyable comeback que par son palmarès imposant le respect (3 titres mondiaux, 25 victoires et 24 poles positions), Lauda était resté par la suite une personne très influente dans le milieu de la F1. Il joua un rôle majeur dans le redressement de Ferrari, devenant consultant pour la Scuderia en 1992 et contribuant au recrutement de Jean Todt. C'est aussi lui qui s’implique dans la renaissance du GPDA après la tragédie d'Imola. Après l'échec de Jaguar Racing au milieu des années 2000, il rejoint Mercedes en tant que président non-exécutif et contribue au recrutement de Lewis Hamilton, posant ainsi les bases d'une dream team qui domine encore la F1.

Sa disparition a suscité une vive émotion dans le monde du sport automobile et plus particulièrement en F1, où l'autrichien faisait figure de grand patriarche.

Nous reviendrons dans un article ultérieur sur les grands moments de sa carrière.