Mitsubishi Corp. Pourrait prendre une participation de 10 % dans Renault
Mitsubishi Corp., qui détient une participation de 20% dans Mitsubishi Motors, pourrait prendre une participation de 10% dans Renault, a ainsi rapporté jeudi le journal Les Echos, citant un dirigeant au fait des discussions et d'autres sources anonymes.
L'opération pourrait être valorisée à un prix avoisinant 530 millions d’euros. Une bouffée d'oxygène pour le moins bienvenue pour Renault le cas échéant, alors que la crise du coronavirus n'a fait qu'accentuer les difficultés financières du constructeur français dont la valorisation boursière a fortement baissé ces derniers mois. Les déboires de l'affaire Ghosn n'arrangeant rien à l'affaire …
Si l'on en croit l'une de sources, rien n'aurait été réglé à l'heure qu'il est. Aucune décision ne pourrait être prise avant mai, date à laquelle l'alliance doit présenter de nouvelles mesures pour redémarrer les opérations conjointes et réaliser des réductions de coûts. Renault a refusé de commenter.
Un scénario parmi d'autres
Selon le media, il s'agit toutefois de l'un des nombreux scénarios en cours de discussion. Des plans de restructuration, y compris des fermetures d'usines et de nouveaux programmes d'économies sont également envisagés, comme nous vous l'avions d'ores et déjà indiqués.
Pour rappel, depuis plusieurs mois déjà, et bien avant l'émergence de la pandémie du coronavirus, l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi mènent conjointement des réflexions sur des plans permettant de remettre à flot leurs activités. Confrontés au ralentissement de leurs ventes et à la chute de leurs résultats, ils ont d'ores et déjà indiqué qu'ils présenteraient leurs décisions en mai prochain.
Nissan, principal actionnaire de Mitsubishi Motors
A l'heure actuelle, Nissan est le principal actionnaire de Mitsubishi Motors, détenant 34 % de son capital. Un élément financier non négligeable même si les liens noués entre les deux autres membres de l'alliance sont certes plus étroits. Nissan détient 15% de Renault, tandis que Renault à son tour détient 43% de Nissan.
Mais les tensions entre les deux constructeurs ont pris une nouvelle ampleur après l'arrestation au Japon de Carlos Ghosn, ancien patron de l'alliance. Renault et Nissan ont depuis pris de la distance avec de nombreux managers liés à l'ère Ghosn, mais la dynamique de projets communs a été stoppée.
Ils ont tous deux promis de redynamiser l'alliance, alors que les constructeurs font face à une demande en chute libre dans les marchés émergents et à des programmes coûteux pour construire de nouveaux modèles, y compris des voitures moins polluantes.
Notre avis, par leblogauto.com
Si elle se concrétisait, cette opération financière permettrait de renforcer les liens avec Mitsubishi, le troisième membre de l’Alliance et de donner un nouvel équilibre à l'union des trois constructeurs. Sachant que l'union fait la force. Une force dont ils ont bien besoin à l'heure actuelle alors que la crise du coronavirus les impacte fortement.
Sources : Les Echos, Reuters, Automotive News