Une face avant transformée

L’esprit de la marque d’origine anglaise fondée en 1924 par Morris Garages est-il trahi ? On vous laisse nous donner votre avis dans la section des commentaires. Le modèle MG ZS, le SUV le plus vendu de la gamme, avec 5 000 exemplaires écoulés l’an passé, passe déjà par la case restylage. Et les designers ont transformé la face avant de la voiture, qui la fait passer d’un siècle à l’autre visuellement. Sa calandre pleine, comme on le voit souvent sur les véhicules électriques, indique l’absence de moteur thermique sous le capot.

Avec ce design plus moderne, le MG ZS se fond encore plus dans la circulation. En effet son profil classique le rend assez discret, tout comme l’arrière que l’on confond souvent avec d’autres productions du marché. Il faut bien l’avouer, cela donne un méchant coup de vieux au design précédent, qui semble prendre plusieurs années d’un coup. Pour rappel, le MG ZS avant ce dépoussiérage, n’avait pas deux ans de commercialisation. Il garde ses dimensions compactes, avec notamment une longueur de 4,32 m.

Beaucoup d'équipements de série

À l’intérieur le gain en qualité est notable par rapport au premier ZS importé. Les observateurs avertis remarqueront le volant très proche de celui d’une Golf 5. Une fois encore, MG ne se complique pas la vie, avec une planche de bord au dessin simple, ne cherchant pas à en mettre plein les yeux. Nous ne sommes pas dans un habitacle hyper technologique, ni dans un environnement avec un niveau de raffinement égalant celui d’un 2008 pour ne citer que lui. Mais l’essentiel est là en termes d’équipements, avec quelques améliorations bienvenues.

Le constructeur a la bonne idée de ne pas se prendre la tête avec des packs et des options. Tous les modèles embarquent un système multimédia intégrant Carplay/Android Auto. S’ajoutent un « keyless go » et une conduite semi-automatique avec maintien de file. La finition supérieure permet d’obtenir le toit vitré et les sièges électriques. La climatisation automatique fait partie de la dotation de série, ce qui n’était pas le cas auparavant. On se sent assez à l’aise en termes d’espace à toutes les places. On regrette cependant l’impossibilité de régler le volant en profondeur.

Plus puissant, autonomie rallongée

Notre modèle d’essai était propulsé par un moteur de 156 chevaux, alimenté par une nouvelle batterie de 70 kWh. Le MG ZS gagne ainsi 13 chevaux et 25 kWh de capacité supplémentaire. Il existe une version plus puissante encore (170 chevaux), mais forcément associée à des accus de seulement 51 kWh. Cette cavalerie suffit largement pour balayer en confiance toutes les situations de conduite du quotidien. Il faut moins de 9 secondes pour atteindre les 100 km/h. La réactivité des reprises et des décollages le mette particulièrement à l’aise en ville.

Néanmoins, les consommations quelconques ne le mettent pas au-dessus de la mêlée en la matière. Dans notre réalité, la moyenne s’est établie entre 20 et 22 kWh aux 100 kilomètres, hors autoroute. Sur les axes express à 110 km/h au moins, elle augmente sensiblement pour se rapprocher des 30 kWh. L’autonomie selon le protocole WLTP peut atteindre 440 kilomètres dans des conditions optimales. Les longues distances nous amènent à nous interroger, comme toutes les électriques. En revanche, on peut se passer largement d’une recharge quotidienne sur les trajets domicile-travail et en ville.

Temps de recharge standards

Un chargeur de 11 kW permet de se recharger à la maison (sur wallbox) ou sur la plupart des « petites » bornes en courant alternatif en 4h30. Le MG ZS peut évidemment se brancher sur des points de charge rapide combo CCS, puisqu’il accepte 92 kW de puissance sur ces stations. Cela suffit pour récupérer jusqu’à 80% de la capacité de la batterie en une trentaine de minutes. Là aussi, il s’inscrit dans les standards actuels. Un bon point, qui lui permet techniquement d’accéder au plus gros du réseau. Pour l’instant, MG Motor n’offre pas de badge à ses clients. Mais ils disent travailler à une solution, qu’ils espèrent pouvoir rapidement proposer.

L’agrément de conduite s’est sensiblement amélioré. Il se montre plus précis, notamment grace à une meilleure direction. Ne nous emballons pas, il n’y a pas de quoi non plus l’imaginer titiller un e-2008 qui a l’air presque sportif en comparaison. Mais à moins de vouloir inutilement faire la course entre deux cols, on n’a peu à reprocher à ce confortable MG ZS, si l’on met le plaisir de côté. Pour faire bonne impression tout de même, il s’équipe d’une monte pneumatique Michelin rassurante. On aimerait également une insonorisation d’un meilleur niveau. Des bruits d’origine aérodynamique s’invitent à bord, et pas nécessairement à vitesse autoroutière.

Dès 24 990 €

Le MG ZS revu et corrigé trouvera son public, nous n’en doutons pas. Son rapport « qualité(puissance/autonomie/espace à bord/équipement)/prix » n’a toujours pas d’égal. 24 990 € bonus de 6 000 € déduit ! Qui dit mieux ? Vous pouvez chercher, il n’y en a pas. Une fois n’est pas coutume, même les concurrents thermiques à dotation équivalente sont peu nombreux dans cette gamme de tarifs. Et si c’était lui le SUV compact électrique abordable ?