Mercedes One Eleven Vision Concept
Mélangeant des lignes de science-fiction avec des éléments stylistiques inspirés du rétro-gaming, le concept Mercedes One Eleven propose une vision de la supercar du futur
Mélangeant des lignes de science-fiction avec des éléments stylistiques inspirés du rétro-gaming, le concept Mercedes One Eleven propose une vision de la supercar du futur
Ce profil furtif, cette couleur orange, les portes papillon et ce nom 111. Oui, le nouveau concept car Mercedes, qui anticipe le futur des sportives électriques selon l’étoile, fait une référence apputée au passé.
En l’occurrence, le concept One Eleven renvoie aux fameux prototypes Mercedes C111, qui furent au nombre de quatre, produits entre 1969 et la fin des années 70. Dotée d'une carrosserie à base de polymères, la Type 1 expérimenta le moteur rotatif Wankel, sur lequel plusieurs constructeurs de l’époque (dont Citroën) planchaient, tandis que le Type II expérimenta la technologie Turbo Diesel. Les Types III et IV s’étaient aventurées vers les expérimentations aérodynamiques, avec des carrosseries profilées et dotées d’appendices aéro qui rappellaient les RekordWagen d’avant-guerre.
Indéniablement, la One Eleven ressemble surtout à la Type II de 1970 avec son avant plongeant et en forme d’ogive. La One Eleven adopte une forme épurée et lisse, avec des porte-à-faux très courts et un pare-brise qui plonge et se fond avec la partie avant, un peu à la façon du concept Stratos Zero. On retrouve les mêmes feux arrondis sur l’avant. Mais alors qu’il s’agissait en 1970 d’antibrouillards classiques intégrés à une structure en plastique, il s’agit ici d’un panneau écran externe flexible, avec un affichage pixellisé 3D. Les temps changent !
Parmi les autres caractéristiques notables de la vue latérale, citons les portes papillon affleurantes et les fenêtres latérales, qui sont opaques de l'extérieur et camouflées par un motif pixélisé. Les roues de grand diamètre, comme sur le concept Vision AVTR, intègrent des éléments évoquant les enroulements de moteurs électriques. L’aérodynamisme a évidemment fait un bond immense, avec des jupes avant et arrière très basses, finies en noir mat. Les deux éléments aérodynamiques profondément creusés sont visuellement reliés par deux profils de pales de la même couleur courant le long des flancs sous les bas de caisse, avec une bande lumineuse rétroéclairée. L’arrière se caractérise par un immense diffuseur et par une structure de feux en pixellisation 3D qui fait écho à la face avant du concept.
A l’intérieur, Mercedes veut démontrer que l’avènement de l’électrique va révolutionner l’appréhension de l’espace à bord dans une sportive. Contrairement aux sportives à moteur central arrière thermique, où l’espace intérieur est sacrifié, la sportive du futur aura la capacité de se transfigurer selon l’usage, avec un mode course et un mode Lounge qui reconfigurent l’aménagement de l’intérieur.
En mode course avec le dossier relevé et l'écran tactile compact orienté conducteur, l'habitacle devient celui d'une machine à conduire minimaliste. A l'inverse, en mode lounge, les sièges sont entièrement intégrés à la sculpture intérieure, qui fusionne les seuils, le tunnel central et le coffre à bagages en un seul ensemble.
Avec sa sellerie qui marie l’orange criard et le scintillement argenté du rembourrage matelassé en diamant, son volant qui ressemble au fameux Téléphone à cadran Socotel et son tableau de bord qui reprend la même forme que les panneaux extérieurs en pixellisation 3D, on est à fond dans une ambiance qui mélange les seventies et le retrogaming. On se croirait dans une fusion entre Barbarella, le clip Spacer de Sheila et un univers console 8 Bits.
Le matériau est composé à 100 % de polyester recyclé. D'autres éléments tels que les accoudoirs sur les seuils et la console centrale, ainsi que la plage arrière sous la lunette arrière expansive, sont revêtus de cuir orange vif. Le concept n’oublie pas de cocher la case « éco-responsable » avec un cuir traité de manière durable, tanné à l'aide de cosses de grains de café. En effet, la Miura et la F40ne l’avaient pas !
S’appuyant sur l’expérience de la branche moteurs compétition de Brixworth en Angleterre, là où sont conçus les moteurs des Mercedes de F1, Mecedes profite de ce concept pour exposer sa nouvelle conception de batterie comprenant des cellules cylindriques hautes performances refroidies par liquide avec une nouvelle chimie cellulaire., le Vision One-Eleven est équipé de deux moteurs à flux axial développés en partenariat avec YASA , un spécialiste britannique des moteurs électriques basé à Oxford qui a été racheté par Mercedes-Benz AG depuis juillet 2021.
« Les moteurs à flux axial sont nettement plus légers et plus compacts, mais plus puissants que les moteurs à flux radial comparables actuellement utilisés dans 99 % de toutes les voitures électriques. Dans un moteur à flux axial, le flux électromagnétique est parallèle à l'axe de rotation du moteur, ce qui est très efficace. Dans un moteur à flux radial, le flux est perpendiculaire à l'axe de rotation. Par rapport aux moteurs à flux radial, ils ont des réserves de puissance considérablement plus élevées et plus durables, ce qui offre un tout nouveau niveau de performances. » explique YASA.
Outre sa densité de puissance et de couple, un autre avantage majeur est le boîtier étroit, qui réduit à la fois son poids et ses dimensions. Le poids d'un moteur à flux axial ne représente qu'un tiers de celui des moteurs électriques actuels de même puissance. Dans le même temps, il ne nécessite qu'un tiers de l'espace occupé par un moteur à flux radial.
Mercedes revisite les fameux concepts car C111 des années 70 avec un concept One Eleven qui, par sa forme, sa modularité intérieure et sa propulsion à moteur électrique axial, pourrait dans un futur plus ou moins proche révolutionner la supercar.
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