D'après une dépêche de l'agence Reuters, une personne a donc été tuée et une autre blessée à l'usine Mercedes-Benz de Sindelfingen dans le sud-ouest de l'Allemagne. Selon les autorités citées, un suspect a été arrêté. Les enquêteurs de la police de Ludwigsburg envoyés sur place, penchent pour l'acte d'un tireur isolé et qu'aucune autre personne étrangère à l'usine n'est impliquée.

Selon un porte-parole du constructeur allemand : "Nous pouvons confirmer que depuis ce matin la police et les services de secours sont sur notre site de production à Sindelfingen. En raison de l’enquête en cours de la police, aucun détail supplémentaire ne sera donné. La police nous a informés qu’il n’y a plus de danger sur le site de Sindelfingen pour nos collègues".

Selon le journal Bild qui cite des employés qui ont pu quitter le site de l'usine, l'attaque aurait été dirigée contre des chefs d'équipe. Le meurtrier présumé aurait ouvert le feu dans le secteur du bureau des chefs d'équipe. On pourrait donc s'orienter vers un différent interne d'un salarié mécontent de son sort.

Quelques précédents historiques en France

En France, les usines automobiles sont relativement épargnées par la violence par arme à feu. On rappellera tout de même certains épisodes douloureux comme en 1972 quand Pierre Overney, ancien salarié licencié par Renault tente de pénétrer dans l'usine de Billancourt. Il est abattu par Jean-Antoine Tramoni, agent de sécurité qui sera lui-même abattu en 1977 en représailles.

Et comment ne pas non plus citer l'assassinat de Georges Besse, devant chez lui (et pas à l'usine) en novembre 1986 par Action Directe, en plein Paris. Ce fut le climax d'une période délétère, absurde et sanguinaire qui touchait même l'industrie automobile.