Menaces de Trump envers Toyota : le Japon monte au créneau
Les production mexicaine du constructeur, le gouvernement japonais a tenu lui-même à s'immiscer dans la bataille. Il a officiellement apporté vendredi son soutien à Toyota et aux autres constructeurs japonais.
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Les propos pour le moins musclés de Donald Trump envers Toyota prennent le chemin de l'incident diplomatique. Face aux menaces du nouveau président élu brandissant le bâton de nouvelles taxes douanières pour tenter d'influer sur la production mexicaine du constructeur, le gouvernement japonais a tenu lui-même à s'immiscer dans la bataille. Il a officiellement apporté vendredi son soutien à Toyota et aux autres constructeurs japonais.
"L'industrie automobile nippone emploie 1,5 million de personnes aux Etats-Unis et apporte ainsi une importante contribution à l'économie américaine", a réagi le ministre du Commerce, Hiroshige Seko, lors d'un point presse régulier. "Il est important que les entreprises le fassent savoir et le gouvernement doit également le souligner si cela s'avère nécessaire", a-t-il par ailleurs insisté.
Répondant au tweet de Donald Trump, le mode de communication désormais quasi officiel du nouveau chef d'Etat, le porte-parole de l'exécutif nippon s'est également immiscé dans le débat. "Toyota s'est toujours efforcé de se comporter en entreprise citoyenne auprès des Etats-Unis", a ainsi déclaré Yoshihide Suga.
Faisant certes preuve de finesse en en relevant pas l'erreur de Donald Trump – ce dernier tentant d'annuler un « projet » de construction d'une usine de Toyota au Mexique alors même que la première pierre a d'ores et déjà été posée, se trompant également sur les implantations des sites mexicains du constructeur - le secrétaire général du Cabinet a tout de même ajouté, critique : Donald Trump est "un homme d'affaires. Il a travaillé à l'étranger, donc il devrait être au fait de telles choses".
Toyota a indiqué dans un communiqué qu'avec "25 millions de véhicules produits aux Etats-Unis sur les 30 dernières années, 10 usines et 136 000 salariés", il faisait "partie du tissu social américain depuis près de 60 ans". Le constructeur a également tenu à préciser qu'il était "le plus petit importateur" d'automobiles assemblées au Mexique, avec seulement 78 000 pick-up Tacoma produits sur le territoire mexicain et vendus aux Etats-Unis en 2015. Toutefois, il n'a pas été en mesure de préciser dans quelle mesure son nouveau site mexicain, qui devrait être opérationnel en 2019, approvisionnera le marché nord-américain. Une porte-parole s'est limitée à dire que "rien n'a été décidé pour l'heure".
De son côté, Honda a tenu à calmer le jeu. "L'administration Trump n'est pas encore entrée en fonction, et nous estimons qu'il est prématuré de réagir à ceci ou cela", a souligné un de ses responsables, Yoshiyuki Matsumoto, à la télévision japonaise. Le constructeur dispose d'une capacité de production d'environ 260 000 unités au Mexique.
Mazda, qui ne possède aucune usine aux Etats-Unis, y vend quant à lui quelque 300 000 véhicules, assemblés au Mexique et au Japon.
Sources : AFP, Toyota
Crédit Photo : Toyota
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Les production mexicaine du constructeur, le gouvernement japonais a tenu lui-même à s'immiscer dans la bataille. Il a officiellement apporté vendredi son soutien à Toyota et aux autres constructeurs japonais.