Matthias Müller avait créé le scandale en 2016 lors du salon de Détroit en affirmant dans une interview à la chaîne publique américaine NPA que Volkswagen « n’avait pas menti » au sujet des différences entre les émissions durant les tests et les émissions réelles. Il s’agissait selon lui d’un « problème technique » venant d’une mauvaise interprétation de la réglementation américaine. Sa piètre performance pourrait-elle expliquer sa volonté de ne pas venir cette année ? Que nenni !

Le PDG américain et les neuf membres du conseil d’administration craignent surtout la justice américaine avec laquelle aucun accord n’a été trouvé dans le cadre des poursuites criminelles.

Aucun dirigeant n’a pour le moment été inculpé par le ministère de la Justice dans le cadre du Dieselgate. Les autorités américaines se sont toutefois déplacées en Allemagne pour organiser des entretiens avec les dirigeants allemands afin de déterminer les responsabilités dans le scandale de l’utilisation frauduleuse d’un logiciel destinée à réduire les émissions polluantes artificiellement.

Les dirigeants allemands concernés ont décidé de prendre toutes les précautions nécessaires. Les États-Unis et l’Allemagne ont en effet un traité d’extradition, mais la Loi fondamentale de l’Allemagne, faisant office de constitution, empêche l’extradition de ces citoyens vers des pays en dehors de l’Union européenne. Les États-Unis auraient donc les plus grandes difficultés à faire éventuellement juger des dirigeants allemands sur le sol américain.

En restant bien au chaud en Europe, Matthias Müller évite de tomber dans les filets de la justice américaine.

Source : Der Spiegel

Source photo : Volkswagen