M. A: "Whouaou, super ton prod', tu as pensé à tout!".
M. B: "Ouiiiii, c'est clairrrrr, je suis globlallll"
Il est donc intéressant de voir quel est l'esprit de globalité des marques, analyser l'harmonie de cet orchestre de compétences et de métiers, qui font naître en nous au final ces sentiments d'adoration ou de dédain... pour faire simple.
Premier sujet, Mondial oblige, la communication "immédiate" avec le client, c'est à dire le lieu ou il est mis en présence de l'engin convoité: le showroom. Pourquoi pas directement les stands du salon? Parce qu'ils sont éphémères, "faciles", artificiels. Avec un peu d'argent (c'est relatif), une marque moribonde et sans idée peut vous faire croire au paradis.
Non, rien ne vaut l'implantation d'une vitrine de la marque et s'inscrivant dans le temps; comme les écrins de l'avenue des Champs Elysées de Paris.
Direction Peugeot, en sortant du métro de l'Etoile.
C'est très fun! Ah non, c'est rustique, pardon "Rustic (et) chic"!? Bon, OK.
Je fais le tour du non-propriètaire: la 4002, qui n'a de crotteuse que son environnement (synthétique, rassurez-vous) immédiat, contrairement au futur 4007, premier 4x4 de la gamme, des oies en plastique, un grenier plein de chaises et un peu bas (frôle la 407 Elixir), une vraie woody's (402 break) et une fausse, ou vraie "plastyq's" (407 break) ... et c'est tout.
Aucune relation avec le salon, aucune mention de la subite fibre écolo (207 Epure) ou relance sportive d'envergure (908) après les laborieux moteur V10 et 307 WRC, et pas de petit coin sympa pour se poser voir même boire un petit quelque chose. C'est froid malgré les couleurs. Peugeot communique son "idéologie produit" du moment mais rien de plus, pas de chaleur dans sa relation avec le client.
Cette exposition distrayante fait très parisienne, où le "faire savoir" de la mode est plus important que le savoir-faire, mais néanmoins la réalisation distrayante est soignée à défaut d'être ... "globale". On sent l'absence de transversalité, l'imperméabilité entre service de com', design, sport etc ... Les Champs Elysées étant "la vitrine", je ne pousserai pas jusqu'à l'avenue de la Grande Armée.
La suite bientôt!
Si vous voulez équiper votre voiture en saliére et poivrier estampillés Peugeot... Quel intéret pour l'image de la marque?
La vraie woody's ...
... la fausse. En mode on dirait "Vous portez bien la courge" ... et non cette courge se porte bien. Le but du jeu: malgré le plateau dansant, ne rien renverser: très spirituel.
Bric à brac de vide-grenier.
Pour résumer
Global. Le terme fétiche du design depuis quelques années c'est "global". Cela suppose la prise en compte de tous les (at)traits de l'image; image de marque qui renvoie à nos instincts, image "photo" de notre perception des formes et couleurs de l'objet, image "cérébrale" de l'usage promis par ce même objet. Est "global", le dessin qui ne se préoccupe pas uniquement de style, mais y adjoint les attributs d'appartenance, de filiation, d'intégration. Pour faire simple, "englober" tous les tenants et aboutissants d'un produit, allant de la prise en compte de préoccupation sociale comme le développement durable à son insertion dans les modes de consommation du moment en passant par sa faisabilité, l'historique et l'adaptation de toute sa communication, du packaging au ... showroom. En clair, maîtriser la sémantique.
