Retrouvez l’actualité automobile de la semaine en podcast. Un format bref, à écouter partout où vous allez. Les amateurs de lecture trouveront le texte complet et les liens à la suite. Au programme cette semaine : les conséquences judiciaires du dieselgate, Donald Trump contre les normes californiennes, la chute du marché des véhicules éléctriques en Chine et la conquête du marché du pneumatique en Europe.
L'environnement a été au cœur de l'actualité cette semaine. Hasard du calendrier, les conséquences du dieselgate se sont multipliées. D'abord avec la lourde condamnation de Daimler. Le groupe s'est vu infliger une amende de 870 millions d'euros par la justice allemande pour ses moteurs non conformes. Le même jour, le parquet de Brunswick a demandé le renvoi devant un juge pour « manipulation de cours boursier » de trois dirigeants ou anciens dirigeants du groupe Volkswagen: l’actuel Directeur général, Herbert Diess, le président du conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch, ainsi que de l’ancien président du directoire du groupe, Martin Winterkorn. Et le lendemain, c'est un responsable de FCA qui a été inculpé par la justice américaine suite aux irrégularités constatées sur les moteurs V6 diesel équipant les pick-ups Ram. Ces annonces tombent au moment même où la ville de Strasbourg annonce interdire les véhicules diesel en 2025.
Dans ce contexte, Donald Trump a soigneusement choisi son moment pour s'attaquer aux normes de dépollution dans son pays. Depuis plusieurs mois, ses efforts pour assouplir les normes, et non les renforcer, sont bloqués en particulier par la Californie qui dispose depuis les années 70 du droit d'émettre ses propres normes. Plus drastiques, elles sont également suivies par 13 autres états, et soutenues depuis peu par un groupement de constructeurs automobiles. Au grand dam du Président, qui a décidé d'annuler cette exception californienne. La Californie à répliqué en attaquant en justice la décision présidentielle, avec le soutien de 22 états. Le bras de fer pourrait durer plusieurs années et monter jusqu'à la Cour Suprême.
Depuis plus d'un an, le marché automobile chinois ne cesse de baisser sauf pour le segment des véhicules électriques. Ce secteur jugé vital par le gouvernement est à présent lui aussi touché par la baisse: Les ventes ont diminué de 15,8% en août, et leur part de marché est tombé à 4,2%, contre près de 8% en juin et juillet. Une situation qui ne fait pas les affaires de la start-up Nio en grande difficulté financière, et qui pourrait aussi pousser le gouvernement à renforcer les mesures de relance du marché.
En 5 ans, la part de marché des pneumatiques chinois est passée de 5 à 30% en Europe. Une concurrence féroce, qui pousse aujourd'hui Michelin à fermer son usine allemande de Bamberg en 2021, 858 emplois sont concernés. Bien sûr, cette fermeture ne fait qu'accroître les inquiétudes à l'encontre du site français de la Roche-sur-Yon, qui produit des pneus pour camions. Inquiétudes que la direction du manufacturier n'a pas cherché à lever. Le président de Michelin, Florent Menegaux, a ainsi indiqué que le site vendéen était dans une situation très préoccupante. L'ancien PDG de Michelin et aujourd'hui Président de Renault, Jean-Dominique Senard a d'ailleurs clairement évoqué la situation devant le Sénat. Il a ainsi déclaré : « Les voitures chinoises sont au point. Il y a deux ans on en riait encore. Maintenant, on n'en rit plus. De grâce, essayons de nous projeter et de comprendre que si nous n'anticipons pas, notamment en regroupant de nos unités, européennes, nous n'aurons que nos yeux pour pleurer dans quelques années ».
Retrouvez l’actualité automobile de la semaine en podcast. Un format bref, à écouter partout où vous allez. Les amateurs de lecture trouveront le texte complet et les liens à la suite. Au programme cette semaine : les conséquences judiciaires du dieselgate, Donald Trump contre les normes californiennes, la chute du marché des véhicules éléctriques en Chine et la conquête du marché du pneumatique en Europe.
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