Les Etats-Unis réfléchissent à des droits de douane sur les voitures
Le gouvernement américain réfléchirait à imposer des droits de douane pouvant atteindre 25 % sur les voitures importées selon le quotidien économique Wall Street Journal.
Le gouvernement américain réfléchirait à imposer des droits de douane pouvant atteindre 25 % sur les voitures importées selon le quotidien économique Wall Street Journal.
L’administration Trump a donné le coup d’envoi mercredi par l’ouverture d’une enquête sur les importations automobiles dans le cadre d’un dispositif juridique, la Section 232 d’une loi de 1962 sur le commerce, qui va examiner si les importations de véhicules et de composants menacent l’industrie automobile américaine et sa capacité à développer des systèmes de véhicules connectés, des véhicules autonomes, des piles à combustible, des moteurs électriques et des procédés de fabrication avancés.
« Il existe des preuves suggérant que, pendant des décennies, les importations en provenance de l’étranger ont érodé notre industrie automobile nationale », a déclaré le Secrétaire du Commerce Wilbur Ross dans le communiqué de presse, promettant une « enquête approfondie, juste et transparente ». Le ton est donné.
Selon des sources proches du dossier, cette enquête viserait en partie à faire pression sur le Canada et le Mexique pour faire des concessions dans les négociations de l’ALENA, mais aussi sur l’Union européenne et le Japon qui exporte un grand nombre de véhicules aux États-Unis. Lors d’une rencontre avec des constructeurs automobiles le 11 mai dernier, Donald Trump aurait justifié son intention d’imposer des droits de douane pouvant atteindre 25 % sur les voitures importées parce que les constructeurs allemands exportent trop de voitures aux États-Unis.
La réaction de certains constructeurs visés par la hausse des droits de douane ne s’est pas fait attendre. Le lobby des constructeurs étrangers regroupés sous la bannière « Here for America » (Ici pour l’Amérique) a condamné l’enquête.
« L’industrie automobile américaine est florissante et en plein essor », a déclaré John Bozzella, PDG de Global Automakers, qui représente entre autres Toyota, Nissan et Hyundai. « À notre connaissance, personne ne demande cette protection, ce qui conduit inévitablement à moins de choix et à des prix plus élevés pour les voitures et les trucks en Amérique », a déclaré Bozzella.
Deuxième plus gros marché d’exportation après la Chine, les constructeurs allemands ont préféré faire profil bas. Ils avaient cependant déjà communiqué leur position en mars dernier : « Une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’Europe doit être évitée à tout prix : dans une telle guerre commerciale, il n’y a que des perdants de tous les côtés ».
Les États-Unis ont importé 8,3 millions de véhicules en 2017, dont 2,4 millions du Mexique, 1,8 million du Canada, 1,7 million du Japon, 930 000 de Corée du Sud et 500 000 d’Allemagne, selon les statistiques gouvernementales américaines. Dans le même temps, les États-Unis ont exporté près de 2 millions de véhicules dans le monde.
Le gouvernement américain réfléchirait à imposer des droits de douane pouvant atteindre 25 % sur les voitures importées selon le quotidien économique Wall Street Journal.
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