Les 25 ans du rachat de Škoda par Volkswagen
par Joest Jonathan Ouaknine

Les 25 ans du rachat de Škoda par Volkswagen

Que de chemin parcouru ! Le 28 mars 1991, Volkswagen croquait officiellement Škoda. Le petit constructeur de l'Europe de l'est a depuis multiplié par cinq, sa production.

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Que de chemin parcouru ! Le 28 mars 1991, Volkswagen croquait officiellement Škoda. Le petit constructeur de l'Europe de l'est a depuis multiplié par cinq, sa production.

A la chute du mur, les pays de l'est ont besoin d'argent. Les conseillers venus d'occident leur conseillent de privatiser leurs joyaux. Le 9 décembre 1990, l'état Tchécoslovaque décide donc de privatiser Škoda Auto (NDLA : à ne pas confondre avec Škoda "tout court", groupe d'industrie lourde et ex-maison-mère.) Le constructeur possède certes une histoire riche, qui remonte à 1895. Mais le présent n'est guère glorieux. L'outil industriel a peu évolué depuis les années 60, d'ailleurs les 120 et 130, conçues à l'époque, sont encore fabriqués. Le constructeur exporte un unique modèle, la Favorit (et sa version break, parfois appelée Forman.) Sa capacité de production est de 200 000 voitures.

Deux constructeurs proposent un rachat partiel de Škoda : Renault et Volkswagen. Les Français proposent de transformer l'usine de Mladá Boleslav en site de production de Renault; bye bye Škoda. La firme au losange est l'un des rares à comprendre que quelque chose se passe à l'Est. Néanmoins, il manque de temps et d'appuis pour présenter un dossier. Il se vengera à s'offrant Revoz et beaucoup plus tard, Dacia.

Volkswagen, lui, compte conserver la marque. En plus, il a déjà financièrement aidé Škoda, lors du lancement de la Favorit. Enfin, il profite de l'activisme de la chancellerie de l'ex-RFA, qui joue les VRP de l'industrie allemande dans l'ancien bloc communiste. Sans trop de surprise, il remporte le morceau, le 28 mars 1991. Pour 620 millions de mark (environ 300 millions d'euros, hors inflation), le constructeur achète 30% de Škoda.

A partir de là, les Škoda arborent fièrement "Groupe Volkswagen" sous leur sigle. Au total, le constructeur investira 11 milliards d'euros et depuis le 30 mai 2000, il est le seul maitre à bord. Beaucoup de marques de l'ex-Europe de l'Est ont disparu (Aro, FSO, Moskvitch, Trabant, Yugo...) Non seulement, lui, il est toujours là, mais il a une santé de fer ! En 2015, Škoda a vendu 1 055 500 voitures, dont 92% ont été exportées. Rien qu'en Chine, il en a écoulé 281 700 (alors qu'il n'y était plus présent en 1991.) La gamme comprend six modèles. Le constructeur représente 4,5% du PNB Tchèque et avec 28 500 employés, c'est l'un des principaux employeurs.

Ce que l'on réalise moins, c'est que Škoda a aussi beaucoup apporté à Volkswagen. Le rachat est l’œuvre de Carl Hahn. Au début des années 80, Volkswagen est un petit généraliste, surtout présent en Europe du Nord (ainsi que sur le continent Américain.) En rachetant Seat et Škoda, Hahn donne à Volkswagen des ancrages en Europe méditerranéenne et en Europe centrale. Plus tard, avec la commonalité des plateformes et des moteurs, le groupe joue sur les effets de volume. Le poids-moyen devient le premier constructeur européen. Et Škoda contribue largement au bénéfice, alors que le développement de Seat fut plus timide.

Source :

Škoda

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