La voix de la BBC

Vétéran de la seconde guerre mondiale ayant servi dans une unité de blindés, Murray Walker met rapidement un pied dans les sports mécaniques en pratiquant la compétition moto et devenant champion de trial. Parallèlement, il débute aussi dans le rôle de commentateur et travaille dans le monde de la publicité.

A partir de 1978, il devient le commentateur à plein temps des grands prix pour la BBC et y demeurera jusqu'au Grand Prix des États-Unis de 2001. Dans les années 80 et au début des années 90, il forme un duo très efficace avec James Hunt, même si leurs caractères et leurs personnalités très différentes avaient parfois amené des tensions. Par la suite,  Murray Walker a refait quelques piges et réalisé des interviews entre 2005 et 2008.

"Go ! go ! go !"

Au cours de sa longue carrière, Walker a gagné l'affection des fans de F1 du monde entier en raison de son style atypique. Commentant debout dans sa cabine, il avait adopté un ton très empathique et avait une vraie capacité à communiquer aux téléspectateurs les émotions qu'il ressentait. Ceux qui ont eu l'occasion de regarder de nombreuses vidéos sur Youtube ont pu apprécier la "patte" Walker, qu'il exerca aussi sur d'autres disicplines comme le BTCC et les grands prix moto.

Certains de ses commentaires, parfois alambiqués, parfois drôles, avec un voix montant très vite dans les aigüs au moindre rebondissement, avec une certaine propension à faire des confusions sur la lecture de la course ou même même quelques gaffes, ont pris dans le folklore audiovisuel britannique le nom de «Murrayismes», un peu à l'image de nos "laffiteries" quand Jacques Laffite commentait sur TF1. Walker n'en avait pas pris ombrage, loin de là, ayant même intitulé son autobiographie "à moins que je ne trompe beaucoup".  Il n'était pas rare qu'il commence la course en criant "go ! go ! go!" au moment du feu vert ou sorte des phrases comiques telles que "sa voiture n'a rien sauf qu'elle est en feu". Voici ci-dessous un florilège :

[embed]https://www.youtube.com/watch?v=RFiHOmaNVPQ[/embed]

«J'ai toujours considéré cela comme mon devoir non seulement d'informer mais aussi de divertir», a déclaré Walker dans une interview en 2011.

«Je savais que 95% de mon public ne s'intéressaient pas au diamètre de la goupille de piston. Ce qu'ils voulaient, c'était partager l'excitation dont j'ai eu la chance d'être témoin. Et le mot est chanceux: mon travail m'a fait faire le tour du monde des dizaines de fois dans des pays que je n'aurais jamais visités autrement, et j'ai côtoyé des personnes exceptionnelles. J'ai eu une chance incroyable, gigantesque."