La quadrature du cercle
Les marques italiennes FCA puis Stellantis ont cette facheuse tendance à voir leurs nouveaux modèles s'essoufler rapidement, faute de nouveautés suffisantes en terme de gamme et d'offre produit pour entretenir une véritable dynamique commerciale. Les modèles affrontent des carrière à rallonge (11 pour la Quattroporte, 10 ans pour la Giuletta, bientôt 9 et 8 ans pour Giulia/Stelvio, etc) avec des cycles bien plus longs que la concurrence, des restylages très légers (comme le Tonale qui, après deux ans de carrière, reçoit une molette) et le subterfuge, c'est de recourir souvent à la "série spéciale". Les Fiat 500 et Lancia Ypsilon en savent quelque chose. Le Grecale n'est pas si vieux que cela, mais il semble déjà être en mode "survie". Que voulez-vous, le cost-killing fait son oeuvre !
Maserati est en pleine tourmente, sur fond de chute des ventes, de problématique de gamme (modèles vieillissants et électrification suicidaire) et de prix trop élevés, même si Carlos Tavarès a précisé que, selon lui, c’était avant tout un problème de marketing et un manque de clients potentiels…euh, pardon, un manque de « prospects et de leads ». Encore faut-il que les commerciaux aient les « free hands ».
Pas mal d'ajouts
L’Alba est basée sur la Grecale GT, qui est la finition de base du modèle. C’est sans nul doute une volonté de stimuler les ventes en limitant le tarif. Par contre, au niveau de la communication, il faudrait également un peu plus de « leads » car la photographie partagée par le site media de Maserati Italia est de faible qualité. On sait que Stellantis est obnibulé par le « cost killing », mais quelques photos en HD ne coûtent pas si cher ?
Le SUV se distingue de la Grecale GT par les jantes alliage Etere de 20 pouces, les phares Matrix Full LED, le toit ouvrant de série et les quatre sorties d'échappement. Outre la teinte Bianco Astro présentée sur la photo, le SUV est également disponible en Grigio Lava et Nero Tempesta, toujours associés à une sellerie en cuir noir à l'intérieur de l'habitacle.
Comme on peut s'y attendre d'une édition limitée, l'équipement de série a été enrichi par rapport au Grecale GT, ajoutant des fonctionnalités telles que la caméra Surround View, le chargeur sans fil, l'affichage tête haute et un système audio Sonus Faber Premium à 14 haut-parleurs.
En attendant un vrai restylage ?
Le Grecale a sans doute besoin de bien plus, dont un restylage afin de redonner du caractère à un véhicule jugé trop « sage » et pas digne de ce que représente le Trident. Sous le capot, rien ne change non plus et c’est bien le souci de Maserati, qui manque cruellement de « nouveauté » : le moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 litres à hybridation légère produit 250 chevaux et 450 Nm de couple. La puissance est transmise aux quatre roues via une boîte automatique à huit rapports.
La Maserati Grecale Alba est déjà disponible à la commande en Italie, au prix de 92 300 €. À titre de comparaison, la Grecale GT 250 la moins chère coûte 86 600 €, tandis que la Grecale Modena, plus puissante, démarre à 91 600 €.