Un certain nombre de dirigeants de Fiat Chrysler Automobiles font du lobbying au sein du groupe pour commercialiser une nouvelle Delta Integrale. Sans prêcher la renaissance de la marque, ils multiplient les présentations pour expliquer le bien-fondé d’une future Delta sportive. Dans un secteur qui fait la part belle au prestige et à l’histoire, ils sont convaincus qu’il est encore possible de produire une Delta Integrale qui rencontrerait le succès commercial. Avec ses 46 titres au Championnat du monde des rallyes et six titres constructeurs consécutifs, la Delta Integrale a autant, voire plus de pedigrees qu’une Alfa Romeo Giulia.

Même vingt ans après sa disparition, elle est encore proposée aux joueurs de Gran Turismo 6, quand d’autres modèles, y compris Alfa Romeo, ont déjà rejoint les oubliettes virtuelles du jeu vidéo. Il y a deux ans, il était estimé que plus de 100 000 personnes se connectaient à Gran Turismo en ligne chaque jour. On peut penser qu’une poignée d’entre eux choisissait la redoutable Lancia Delta Intégrale.

Cependant, Sergio a un point de vue différent sur Lancia. On ne sait pas pourquoi l’Italo-Canadien n’a jamais fait de Lancia une priorité au même titre qu’Alfa Romeo. Mauvais souvenirs en culotte courte ? Moqué par les autres dans la cour de récréation parce que son pater roulait  en Lancia ? Les lanciaistes se perdent en conjectures pour trouver une explication plausible au manque d’amour de Sergio pour la marque. Homme insensible, n’hésitent pas à claironner les plus amers.

Pour Sergio Marchionne, l’histoire est entendue. Alfa Romeo est la priorité. Il n’est pas question de se laisser distraire par des projets annexes surtout quand l’argent manque. On ne sait pas si une Delta Integrale verra le jour. Nous pouvons néanmoins émettre l’hypothèse qu’un certain nombre de dirigeants italiens vont être exilés à Detroit pour vendre à Mary Barra l'idée d'une hypothétique fusion entre FCA et GM.

Source : Autocar

Crédit photo : Lancia