par La rédaction

La "menace" Chinoise

En cette période riche en sondages, en voici un des rares qui ne concerne pas la politique. Encore que...

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Entre le 5 et le 11 Mars, 243 professionnels ont dû se prononcer sur la question suivante: "Comment évaluez-vous la menace représentée par les constructeurs automobiles chinois à l'horizon de 5 ans sur le marché européen ?"

Seuls 5% estiment que: "la menace n'est pas très sérieuse car ils n'arriveront pas dans des délais aussi courts à trouver le rapport qualité prix et les capacités de conception qui permettent de répondre aux attentes de consommateurs très exigeants."

47% pensent que la menace est: "à prendre en considération mais ils cibleront prioritairement les marchés en développement où la demande pour des véhicules à bas coûts est forte ."

Et 48% considèrent que cette menace est: "très sérieuse car ces constructeurs s'appuient sur un marché intérieur très dynamique avec un potentiel de croissance très important et bénéficient de coûts de main d'oeuvre très favorables ."

Lors du Salon de Genève, Christian Streiff a d'ailleurs déclaré: "ma crainte pour un avenir plus lointain, dans 5 à 10 ans, ce sont les constructeurs chinois".

Il faut dire que les chinois ont des arguments pour être pris au sérieux. Malgré une tendance encore assez présente à la "contrefaçon", les constructeurs chinois ont les capacités de faire aussi bien que leurs homologues coréens que ce soit au niveau technologique ou en terme de design et de prestations. De plus, aux vues des coûts de production inférieurs à ceux des européens, les chinois ont la capacité de proposer des voitures bon marché. Et de nombreux exemples montrent que ce créneau est porteur, même en Europe occidentale.

Cette situation rejoint le phénomène de mondialisation qui est devenu un enjeu politique majeur. La Chine est l'exemple même de ce phénomène caractérisé par un bouleversement démographique, économique, écologique...

Nous n'y sommes pas encore, mais il se peut que les constructeurs européens en appellent à l'Union Européenne pour imposer des quotas comme ce fut déjà le cas pour le secteur du textile. Ce qui est en quelque sorte du protectionnisme, mais caché derrière l'appellation "patriotisme économique européen". Une mondialisation à sens unique?

Source: autoactu

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