La marque VW vise 5 % de part de marché aux USA d'ici 10 ans
par Elisabeth Studer

La marque VW vise 5 % de part de marché aux USA d'ici 10 ans

Herbert Diess, responsable mondial de la marque Volkswagen, a indiqué mercredi qu'il visait "environ 5% de part de marché" aux Etats-Unis dans les dix prochaines années. L'atteinte d'un tel objectif lui permettrait de plus que doubler sa position actuelle.

Zapping Le Blogauto La Porsche Panamera en avant premiere

VW n'a obtenu une telle part de marché que deux fois aux USA

L'objectif est on ne peut plus audacieux : depuis que ses débuts sur la marché automobile US, Volkswagen n'aura pu atteindre une part de marché au moins égale à 5 % que deux fois, en 1968 et 1970. Une part de marché avoisinant les 3 % n'a été enregistrée qu'en 1974 et 2012.

En 2017, la part de marché de Volkswagen aux États-Unis n'a été que d'un maigre 2%. Certes en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à 2016. Mais néanmoins bien en deçà de la part de marché de 3% qu'elle détenait encore en 2012.

Volkswagen se veut confiant

Mais désormais Volkswagen se veut confiant. La marque s'estime remise du scandale du dieselgate sur le marché américain. Elle en veut pour preuve le fait que ses ventes aient progressé de 5,2 % en 2017 aux Etats-Unis. Une performance d'autant plus appréciable qu'une baisse de 1,8 % a été observée sur l'ensemble du marché.

"Nous croyons que nous sommes en mesure d'atteindre" une part de marché de 5 % , a ainsi déclaré Herbert Diess à des journalistes. Les atouts de la marque pour ce faire selon lui : « un portefeuille de produits très solide adapté aux États-Unis », une « nouvelle équipe de marketing qui travaille dur sur l'expérience de la marque » et la marque elle-même. Pour lui, l'objectif est réalisable, certes, pas dans un court délai, "mais peut-être dans le cadre d'un plan décennal".

Des produits au cœur du marché américain

Diess a déclaré que la marque prévoyait de commercialiser aux Etats-Unis des produits au cœur de la demande, tels que le nouveau Tiguan introduit l'année dernière, ainsi qu'un nouveau véhicule multi-segment plus petit, prévu pour être introduit en Chine et connu sous le nom de "SUV du peuple."

Hinrich Woebcken, président de Volkswagen Group of America, depuis janvier 2016, veut quant à lui faire de cette filiale américaine un « constructeur américain », en ce qui concerne l’état d’esprit, rassurez-vous … ! Il souhaite ainsi américaniser les modèles proposés, mais également la façon de gérer les activités de Volkswagen aux Etats-Unis. « Sans pour autant renier l’ADN de Volkswagen », cela va de soi … Stratégie qu'il met en avant depuis mars 2016. Il avait alors annoncé qu’un véhicule de loisir de grandes dimensions serait lancé, afin de répondre aux attentes des Américains, mais également des Chinois.

Le modèle devait initialement s’appeler Teramont mais lors de la présentation du modèle aux concessionnaires américains, le nom – difficile à prononcer aux Etats-Unis – a fait débat. M. Woebcken avait suivi les avis des concessionnaires, optant pour le nom Atlas.  S'affranchissant ainsi des noms en T, et laissant entrevoir comme un air d'indépendance de l'entité présente en Amérique du Nord.

Selon le patron de la marque, Volkswagen essaie d'augmenter ses offres de SUV partout dans le monde, tout en souhaitant doubler ses offres sur la plupart des marchés.

M. Woebcken souligne quant à lui que Volkswagen a trop longtemps été une marque qui se concentrait sur les berlines et les modèles compacts, tandis que les consommateurs américains sont nettement attirés par les pick-ups et les véhicules de loisir.  Si la marque allemande ne cherche pas à concurrencer directement des pick-ups de grandes dimensions tels que le Ford F-150, il souhaite avant tout regagner l’image dont il disposait dans les années 1960 et 1970, à l’époque du succès des Coccinelle et Combi.

Herbert Diess a également réitéré la stratégie de VW concernant les véhicules électriques aux États-Unis et dans le reste du monde. Volkswagen souhaite vendre quatre véhicules entièrement électriques aux États-Unis, en commençant en 2020 par le I.D. Crozz construit en Allemagne.

Objectif de 800 000 unités : un chiffre clé

Reste que certains analystes ont d'ores et déjà fait les comptes. Ils estiment que l'atteinte de l'objectif nécessiterait des ventes d'environ 800 000 unités sur le marché américain. Un chiffre clé …. puisqu'il s'agissait ni plus ni moins de la cible 2018 annoncée en 2011 par l'ancien PDG du groupe VW, Martin Winterkorn. Chiffre non atteint, bien évidemment.

Précisons que les ventes de Volkswagen aux États-Unis  se sont élevées à 339 700 unités en 2017. Si les ventes de VW y avaient chuté en 2016, dans le sillage du scandale du dieselgate, la marque semble y avoir retrouvé la confiance des consommateurs. Elle aura également profité du lancement de nouveaux modèles plus adaptés aux goûts américains, notamment des SUV.

Mi-janvier, la marque allemande a dévoilé à Detroit sa nouvelle Jetta, sur laquelle elle fonde des espoirs importants pour la zone Amérique du Nord. Volkswagen veut lancer au moins deux nouveaux modèles chaque année sur ce marché pour tenter de s'y établir comme un constructeur majeur.

Rappelons enfin, que la marque allemande (hors groupe) a vendu 6,23 millions de voitures en 2017, soit une hausse de 4,2 % par rapport à 2016.

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men Life
 

Pour résumer

Herbert Diess, responsable mondial de la marque Volkswagen, a indiqué mercredi qu'il visait "environ 5% de part de marché" aux Etats-Unis dans les dix prochaines années. L'atteinte d'un tel objectif lui permettrait de plus que doubler sa position actuelle.

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.