Véhicules emblématiques du marché japonais, les Kei y occupent une large part de marché. Elles bénéficient de plusieurs avantages fiscaux, dont l'exonération de la taxe d'acquisition, que le Parti Démocratique au pouvoir au Japon vient de proposer de supprimer pour tous les véhicules afin d'atténuer le choc à venir du doublement de la TVA. La suppression de cet avantage compétitif signifiera-t-il la fin des Kei ?
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L'existence des Kei (abréviation de keijidōsha / voiture légère) au Japon remonte à l'après guerre, et a connu plusieurs réglementations. Un temps surnommées "midgets", elles doivent répondre à des normes strictes quant à leur taille et leur motorisation. Depuis 1998 : pas plus de 3m40 de long, 1m48 de large, 2m de haut, et un moteur de 660 cm3 au maximum avec une puissance limitée à 47 kW / 64 ch. Pour mémoire, en 1949, les dimensions maximales étaient de 2m80 de long, 1m de large et 2m de haut, avec un moteur de 150 cm3 en 4 temps et 100 cm2 en 2 temps. Une norme rapidement passée (en 1950) à 3m de long, 1m30 de large et 300 /200 cm3. La catégorie représente aujourd'hui à elle seule plus de 33% du marché (en octobre et 34% sur les 10 premiers mois de l'année 2012).
Comme dans d'autres pays, le Japon doit faire face à une réduction des déficits, et la TVA, en particulier sur les véhicules, va augmenter, passant de 5 à 8% en avril 2014, et à 10% en 2015. Le Parti Démocratique, à la suggestion appuyée de l'association des constructeurs locaux, propose donc de supprimer en parallèle la taxe d'acquisition des véhicules, qui représenterait selon les supporters de l'initiative une double taxation injuste. Sachant que les Kei bénéficient d'un régime d'exonération partiel de cette taxe, leur intérêt va forcément se réduire si cette décision est prise. D'autant que certains députés voudraient aussi éliminer la taxe sur le poids des véhicules, ici aussi favorable aux Kei.
Faut-il voir dans cette réforme une fin des Kei? Vraisemblablement non et pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, ces véhicules bénéficient d'autres avantages, qu'il s'agisse des assurances, des taxes de circulation ou de stationnement réduites. Ensuite, ils répondent à un véritable besoin dans le pays, en véhicules particuliers ou utilitaires. Enfin, la fin des Kei signifierait une remise en cause considérable pour Daihatsu et Suzuki qui ne produisent et ne vendent quasiment que ce type de véhicule au Japon. Difficile d'imaginer une telle décision soudaine de la part du gouvernement sans compensation pour maintenir le marché ...
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Véhicules emblématiques du marché japonais, les Kei y occupent une large part de marché. Elles bénéficient de plusieurs avantages fiscaux, dont l'exonération de la taxe d'acquisition, que le Parti Démocratique au pouvoir au Japon vient de proposer de supprimer pour tous les véhicules afin d'atténuer le choc à venir du doublement de la TVA. La suppression de cet avantage compétitif signifiera-t-il la fin des Kei ?