La qualité plutôt que la quantité
Les critères de sélection seront stricts et rigoureux, pour ne pas revivre l’expérience ratée des équipes comme Manor, HRT ou encore Virgin et Caterham qui ont vivoté quelques années en fond de grille avant de mettre la clé sous la porte et qui étaient le fruit du dernier élargissement du plateau décidé en 2010.
L’entrée ne sera pas automatique et les écuries existantes défendent leur bout de gras avec détermination, car le gâteau de la F1, plus « bankable « que jamais, est susceptible d’attirer de nombreuses convoitises. Alors que le sujet des nouvelles écuries a été un sujet de crispation ces derniers mois entre Liberty Media et la FIA, cette dernière accueille l'intérêt d'entités ayant une intention sérieuse de participer au Championnat du Monde de Formule 1 de la FIA. Le président Ben Sulayem s’est montré notamment très enthousiaste sur la candidature Andretti ces derniers temps.
Tous les candidats seront soumis à une évaluation (coûtant 300.000 dollars) qui portera notamment sur les capacités techniques et les ressources de l'équipe candidate, la capacité de l'équipe à lever et maintenir un financement suffisant pour permettre une participation à un niveau compétitif et l'expérience et les ressources humaines de l'équipe. Un business plan à long terme et financé devra être également présenté.
Pour la toute première fois, tout candidat serait tenu d'expliquer comment il gérerait le défi de la durabilité et comment il prévoit d'atteindre un impact net de CO2 nul d'ici 2030. Toute équipe de F1 potentielle devrait également illustrer comment elle entend atteindre un impact sociétal positif, sous-entendu s’engager en faveur de la diversité et de l’inclusion. Les intérêts généraux à long terme du Championnat, impliquant toutes les parties prenantes, détermineront quels candidats seront sélectionnés ainsi que les réglementations applicables et les modalités de gouvernance.
Rien n'est garanti
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem , a déclaré : « La croissance et l'attrait du Championnat du monde de Formule 1 de la FIA atteignent des niveaux sans précédent. La FIA estime que les conditions sont réunies pour que les parties intéressées, qui répondent aux critères de sélection, expriment un intérêt formel à participer au Championnat.
"Pour la toute première fois, dans le cadre des conditions de sélection, nous demandons aux candidats d'indiquer comment ils respecteraient les critères de durabilité de la FIA et comment ils auraient un impact sociétal positif grâce au sport.
"Le processus est une extension logique de l'acceptation positive du Règlement 2026 de la FIA sur les groupes motopropulseurs F1 de la part des motoristes, ce qui a attiré Audi vers la Formule 1 et suscité l'intérêt d'autres participants potentiels."
La FIA a déclaré qu’elle prévoit que la date limite de soumission des candidatures sera le 30 avril 2023 et qu’une décision suivra d’ici le 30 juin. Le nombre maximum d’équipes retenues ne pourra pas être supérieur à 2, en tout cas jusqu’en 2025.
"Pour éviter tout doute, aucun nouveau candidat n’a un droit d’entrée automatique au championnat et le nombre maximum d’équipes en compétition dans le championnat jusqu’à et y compris la saison 2025 est plafonné à 12." "Les équipes de F1 existantes auront la priorité sur les nouveaux candidats. Dans le cas où aucun candidat n’est considéré comme apte par la FIA et/ou par le détenteur des droits commerciaux F1, aucune nouvelle équipe F1 ne sera sélectionnée."
La FIA a noté que le détenteur des droits commerciaux de la F1, Liberty Media, "peut également imposer des critères/conditions de sélection supplémentaires (à indiquer séparément lors du processus de candidature)".
En tous cas, nous ne revivrons pas la farce de la fin des années 80 et du début des années 90, où le paddock de la F1 accueillait de nombreuses équipes loufoques, dirigées par des managers fantasques ou des aventuriers, dont les financements étaient souvent plus que douteux.