Les explosions qui ont frappé à plusieurs reprises le site de Tianjin en Chine viennent de contraindre Toyota à annoncer un arrêt de trois jours de la production. La ville où s'est produit la catastrophe est en effet une métropole industrielle de grande importance de l'Est de l'Empire du Milieu.
Lorsque les déflagrations ont frappé le site mercredi soir, les lignes de production du groupe étaient interrompues par les congés estivaux. Si elles devaient initialement reprendre lundi, le constructeur japonais a indiqué qu'elles ne seront pas opérationnelles » jusqu’à mercredi inclus suite aux recommandations d’évacuation en cours.
L’une des trois lignes, bien que située à environ 70 km du lieu des explosions, demeurera également fermée, son activité étant directement impactée par le fait qu'y sont assemblées des pièces en partie produites à Tianjin. A l'heure actuelle, Toyota n'a pu indiquer s'il serait en mesure de rattraper la production perdue. « Tout dépendra de l’état des installations » et d’autres paramètres inconnus à ce stade, a précisé un porte-parole.
Rappelons que quelque 440 000 véhicules - des berlines Crown, Reiz, Corolla et Vioz - sont fabriqués chaque année sur le site de Tianjin FAW Toyota Motor (TFTM), ce qui correspond à près de la moitié de la production du groupe en Chine.
Toyota, dont l'effectif sur place est de 12 000 employés, a par ailleurs fait état de 50 blessés parmi ceux qui habitent dans les environs, et notamment parmi certains logés dans des locaux mis à disposition par la compagnie. Un chiffre qui pourrait s'accroître alors que le constructeur précise être encore en cours de vérification « quant au nombre de blessés et à la nature des blessures ». A noter également que des dégâts ont été recensés dans deux concessions d’automobiles ainsi que sur des véhicules.
L’impact sur les importations et exportations au port de Tianjin est « en cours d’évaluation », ajoute également Toyota. Selon le journal « Les Echos », le constructeur pourrait s'inspirer de la stratégie de son compatriote et concurrent Mitsubishi Motors, lequel a décidé d'utiliser d'autres ports en vue d'ajuster les véhicules à livrer aux concessionnaires, et « ainsi minimiser l'impact pour les clients".
A noter que Volkswagen a lui aussi décidé de rediriger ses flux d'importation vers le port de Shanghai. Quelques 2 000 véhicules initialement prévus pour transiter par Tianjin passeront désormais par cette voie de délestage, laquelle permet en temps normal de faire transiter 10 000 voitures de la marque par semaine.
Précisons enfin qu'au delà du constructeur japonais, la zone industrielle qui a été touchée se trouve en périphérie de Tianjin, grande métropole de 15 millions d’habitants à 140 km de Pékin. Elle abrite notamment de nombreuses sites d’usines d’automobiles.
Sources : Toyota, AFP, Les Echos
Crédit Photo : Toyota