Dans l'historique des Bugatti, la type 252 de 1957 est le chant du cygne du "vrai" Bugatti. Ensuite, il y a la type 101 carrossée par Ghia pour Virgil Exner en 1965. Puis il faut attendre une vingtaine d'années, avec le début de Bugatti Spa, pour revoir le fameux blason... Sauf qu'en 1976, deux Californiens tentèrent de réssuciter la marque.

Mike Sherman s'est chargé de négocier les droits du nom, auprès de la SNECMA. Ce dernier l'autorise à utiliser la marque "Bugatti".

Dave Kent, de Creative Car Kraft, s'occupe lui de la construction de la voiture.

Le duo se procure deux Lincoln Continental de 1973, qui sont désossées.

L'idée générale est de relooker les Lincoln dans un style néo-rétro, très en vogue à l'époque.

Kent prend néanmoins son rôle au sérieux. Ainsi, les carrosseries sont façonnées au maillet sur un bâti, à l'ancienne.

Toute la carrosserie est transformée, à l'exception de la cellule centrale:

Le résultat est à la fois lourd et kitsch. La fameuse calandre en fer à cheval est elle-même plus massive que celle des "vraies" Bugatti.

L'une des deux voitures est terminée à temps pour participer au concours d'élégance de Pebble Beach 1976.

Ce fut la première et la dernière sortie officielle de la Bugatti.

Est-ce que les acheteurs furent effrayés par le tarif de 64 000$ (le prix de quatre Cadillac!)? Est-ce que la SNECMA a retiré son imprimatur? Qu'est devenue la voiture? Est-ce que la deuxième Lincoln fut transformée?

Sherman et Kent ne sont plus de ce monde et il ne peuvent répondre à ces questions. La seule chose sure est que le projet a fait long feu.

Creative Car Craft n'a pas pour autant fermé ses portes. Après l'épisode Bugatti, il commercialise un kit aérodynamique pour Ford Mustang (le "Monroe Handler") et construit les Mazda RX-7 destinées à l'IMSA.

Source:

Hemmings Blog

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