L'euro vaut 1 dollar et c'est mauvais pour nos carburants
En un an, l'euro s'est dévalué face au dollar, passant de $1,20 pour 1 € à la parité, 1 pour 1. Cette dégringolade de la monnaie européenne pèse sur les prix des carburants.
En un an, l'euro s'est dévalué face au dollar, passant de $1,20 pour 1 € à la parité, 1 pour 1. Cette dégringolade de la monnaie européenne pèse sur les prix des carburants.
Le pétrole se négocie et s'achète en dollars américains. Et si la hausse du prix du baril fait forcément grimper la note finale pour l'essence ou le gazole, la parité euro/dollar ajoute à la douloureuse. Ainsi, le "brent" (le pétrole de la mer du nord qui est la référence en Europe) est coté ce soir à 99,89 USD le baril. 100 dollars qui représentent donc 100 € à date.
Si on avait conservé la valeur de l'euro d'il y a un an, le baril en euros serait à un peu plus de 83 euros. Une différence qui se répercute au final sur le prix des carburants. Au lieu d'être à 2,20 €/l (sans la remise de 18 centimes de l'Etat) on aurait des carburants à 2 €/l soit 1,80 environ avec la remise.
Evidemment, cela s'ajoute au passage du baril de brent de 70 dollars début de 2022 à 120, puis maintenant 100 dollars. +30 dollars et une parité euro/dollar, largement de quoi faire dépasser les 2,15 €/l à nos carburants. On ajoute à cela des stocks minimums et on arrive à des variations de plus de 10 centimes au litre d'une semaine à l'autre.
Résultat, en plus d'une baisse du baril, il faudra donc un renforcement de l'euro face au dollar pour voir les prix à la pompe retrouver des niveaux d'avant crise et d'avant-guerre en Ukraine. Pas forcément demain la veille avec des Etats-Unis qui semblent redevenir un des moteurs mondiaux de la croissance alors que l'Europe patine dans l'inflation conjoncturelle.
La parité euro/dollar est historique. Depuis sa mise en circulation en 2002, l'euro s'était toujours tenu au-dessus du dollar. C'est typiquement dû à une politique monétaire plus agressive des USA que de l'Europe pour lutter contre l'inflation. De plus, la perspective de l'hiver pèse sur la confiance européenne avec de possibles restrictions et pénuries d'énergies (gaz notamment). Les prix des matières premières éloignent aussi les investisseurs de l'euro. Ils se retournent vers le dollar.
La monnaie européenne dégringole depuis un an face au roi dollar. Avec cette baisse de près de 17% depuis l'été 2021, cela joue immanquablement sur le prix des carburants puisque l'on achète le pétrole en dollar et non en euros. La faiblesse de notre monnaie nous pénalise à la pompe.
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