JLR réduit sa production, impacté par Brexit et diesel
Les effets du Brexit se concrétisent pour JLR. Alors que le constructeurpourrait engendrer une sortie sans accord, sa production est d'ores et déjà impactée.
Les effets du Brexit se concrétisent pour JLR. Alors que le constructeurpourrait engendrer une sortie sans accord, sa production est d'ores et déjà impactée.
Les effets du Brexit se concrétisent pour JLR. Alors que le constructeur redoute le chaos que pourrait engendrer une sortie sans accord, sa production est d'ores et déjà impactée.
Les salariés de l’usine Castle Bromwich de Jaguar Land Rover située à Birmingham vont voir en effet leur horaire hebdomadaire réduit à trois jours par semaine jusqu’à Noël, l’incertitude liée au Brexit se poursuivant. La forte baisse de la demande en diesel n'arrangeant rien à l'affaire.
L’usine de Birmingham opérera une semaine de trois jours d’octobre à début décembre. Le site assemble les Jaguar XE, XF, XJ et la sportive F-Type. "Au vu des obstacles qui continuent d’affecter l’industrie automobile, nous procédons à des ajustements temporaires de nos calendriers de production à Castle Bromwich", a ainsi déclaré la compagnie dans un communiqué.
JLR tient à préciser que si, certes, la mesure impactera 1 000 personnes, elle permettra d'éviter des suppressions d’emplois.
Cette annonce voit le jour alors que les ventes de Jaguar Land Rover ont chuté de 8% au Royaume-Uni en août dernier, les ventes européennes hors Royaume-Uni régressant de 11%.
Le vote sur le Brexit ayant fait baisser la valeur de la livre et le pouvoir d'achat des Britanniques, les consommateurs se sont tournés vers des véhicules moins onéreux. Le phénomène aura impacté en tout premier lieu les ventes de constructeurs haut de gamme tels que JLR.
JLR estime également que la baisse de la demande en véhicules diesel observée dans l’ensemble de l’Europe a marqué de manière plus importante un grand nombre de marques premium dépendantes de ce type de motorisation. Début 2018, Jaguar Land Rover indiquait qu'environ 90% de ses ventes au Royaume-Uni étaient des modèles diesel, contre environ 45% à l’échelle mondiale.
Les modèles Jaguar construits à Castle Bromwich ont été particulièrement touchés, les ventes de XE ayant diminué de 25% dans le monde, les ventes de XF de 17%, celles de XJ de 45% et celles de F-Type de 24%.
Plus de la moitié des ventes de Jaguar sont désormais réalisées via les SUV F-Pace et E-Pace, que les acheteurs semblant délaisser fuient les berlines traditionnelles de Jaguar.
En avril dernier, JLR a annoncé avoir supprimé 1 000 emplois intérimaires à Solihull et les avoir remplacé par des salariés de Castle Bromwich. Selon JLR, le site emploie 2 700 personnes. Il s'agit de sa plus petite usine au Royaume-Uni, avec une capacité de production de 53 000 unités par an.
Au début du mois, le PDG de JLR, Ralf Speth, a prévenu que des dizaines de milliers d’emplois étaient menacés au sein de ses sites opérationnelles au Royaume-Uni si le pays ne parvenait pas à négocier un accord avec l’Europe avant mars prochain. Ajoutant que le gouvernement britannique avait diabolisé les voitures diesel, contribuant ainsi aux pertes d'emplois observées chez le constructeur.
Les ventes de diesel ont chuté cette année de près de 30% au Royaume-Uni, le deuxième marché automobile en Europe. Des baisses similaires ont été enregistrées, sur d’autres grands marchés, impactés par le scandale du dieselgate de Volkswagen.
Rappelons enfin que Castle Bromwich a été sauvé de la fermeture lorsque Tata Group a acheté JLR à Ford Motor en 2008.
Sources : Automotive News, Reuters, JLR
Crédit Illustration : JLR
Les effets du Brexit se concrétisent pour JLR. Alors que le constructeurpourrait engendrer une sortie sans accord, sa production est d'ores et déjà impactée.
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