La Jaguar XJ, c'est une histoire qui débute en 1968 (1962 pour le projet). Nationalisée depuis peu, Jaguar veut dépoussiérer sa gamme tout en conservant son côté "so british". Les premières générations réussissent ce pari. Mais, la 4e génération (la XJ40) marque un arrêt de "l'élégance" et du classicisme de la ligne. Jaguar, en prime, est en pleine déconfiture et va être privatisée par le gouvernement Thatcher.

Sous l'ère Ford (1989-2008), le style devient "rococo", limite parodique. La gamme moteur (L6 et V12 traditionnellement) est étendue, mais elle fait peine à voir à côté de la XK8. Puis, vient l'ère Tata Motors (2008-) avec la génération actuelle, la XJ X351. Ici, le style classique est complètement oublié, que ce soit pour l'extérieur, ou l'intérieur. Les premières années permettent d'espérer, mais rapidement, cette voiture lancée en 2009 est dépassée.

Adieu le V12, bonjour l'électrique

Dépouillée de ses motorisations par les nouvelles normes, et étant trop vieille pour justifier un investissement de taille dans de nouvelles motorisations, la XJ n'existe déjà plus qu'en diesel. En décembre 2018, elle peine à dépasser quelques centaines d'exemplaires vendus dans le monde (50 en Europe) quand le F-Pace, E-Pace et la XE assurent l'essentiel des ventes. Même le i-Pace fait mieux. Par ici la sortie madame !

Selon Autocar, la dernière Jaguar XJ sera assemblée à l'usine de Castle Bromwich le 5 juillet 2019. Environ 120 000 exemplaires de la dernière génération auront été vendus en 10 ans de service. L'avenir pour la XJ semble désormais passer par l'électrique. On est loin du V12 5,3L et de l'élégance feutrée des débuts.