Jaguar Land Rover, solution pour les usines Vauxhall ?
Même si Carlos Tavares a fait le déplacement jusqu'au 10 Downing Street, maison du Premier ministre britannique, pour rappeler l'attachement du groupe PSA aux deux usines d'Opel au Royaume-Uni, celles-ci restent quand même une épine dans le pied du rachat. Jaguar Land Rover pourrait avoir la solution.
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Le groupe britannique a le vent en poupe depuis son rachat par Tata en 2008 et a enregistré des ventes records de 583 312 véhicules en 2016. Mais jusqu'à maintenant, il s'agissait de faire rebondir une marque et étendre l'autre avec des capacités de production déjà existantes. Le prochain challenge, vendre 1 million de véhicules, pourrait être toutefois plus difficile à atteindre.
En plus de la future usine sur le continent, le constructeur a besoin de nouvelles capacités de production au Royaume-Uni. Ce n'est pas aussi vite fait que dit. Le PDG de JLR, Ralf Speth s'est notamment plaint du prix des terrains et du manque d'infrastructure. Il a d'ailleurs lancé un appel au gouvernement britannique et le PDG de JLR a déclaré pendant une rencontre entre dirigeants du monde automobile et hommes politiques vouloir un effort de 450 millions de livres. Ces 450 millions de livres prendraient la forme de nouveaux terrains pour la construction d’usine, d'un cadre législatif plus adapté et d'une infrastructure électrique plus performante. Bref, des décisions qui peuvent mettre plusieurs années à devenir réalité.
Les usines de Vauxhall pourraient être une occasion de passer outre ces difficultés et de s'offrir des capacités de production prêtes a l'emploi et des salariés heureux de passer sous pavillon britannique. Les usines Vauxhall permettraient d'ajouter rapidement une capacité de production de 250 000 véhicules et surtout de passer à la prochaine étape.
Avec sa gamme actuelle et ses prochains modèles, JLR n'est pas près d'atteindre le million de véhicules. Le Velar devrait cannibaliser le Range Rover Sport au cours des prochaines années. Ce dernier devrait monter en gamme et être implicitement moins produit. Même avec l'introduction d'un crossover plus petit que l'Evoque, le million est encore loin. Quant à Jaguar, l'ajout de l'i-Pace et d'un autre SUV ne feront pas exploser les volumes. En d'autres termes, il manque une marque "de volume" au groupe JLR.
Il ne serait pas surprenant que les dirigeants du groupe y réfléchissent. Ex-BMW, Ralf Speth était vice-président chez Land Rover dans les années 90 et a certainement eu accès au dossier Mini. Avec les usines Vauxhall, le groupe britannique pourrait même offrir de racheter le badge Vauxhall. Après tout ce dernier n'a aucune valeur en dehors du sol britannique.
PSA y gagnerait l'occasion de se débarrasser de capacités de production sous-utilisées et coûteuses, d'un badge inutile qui implique une double communication coûteuse et du problème du Brexit. En contrepartie, il se créerait un futur concurrent généraliste. Peut-être que PSA a tout intérêt à conserver les usines Vauxhall.
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Même si Carlos Tavares a fait le déplacement jusqu'au 10 Downing Street, maison du Premier ministre britannique, pour rappeler l'attachement du groupe PSA aux deux usines d'Opel au Royaume-Uni, celles-ci restent quand même une épine dans le pied du rachat. Jaguar Land Rover pourrait avoir la solution.