Alors que Liban et Japon pourraient voir leurs relations assombries par l'affaire Ghosn, Donald Trump tente quant à lui d'agir une nouvelle fois sur le secteur automobile européen pour mettre la pression sur l'Iran afin de limiter ses ambitions nucléaires.
Alors que Liban et Japon pourraient voir leurs relations assombries par l'affaire Ghosn, Donald Trump tente quant à lui d'agir une nouvelle fois sur le secteur automobile européen pour mettre la pression sur l'Iran afin de limiter ses ambitions nucléaires.
Selon le Washington Post, le Président américain aurait menacé de taxer les exportations des automobiles européennes vers les Etats-Unis afin d'obtenir l'appui de l'Union européenne sur les pressions américaines exercées contre le gouvernement iranien. Une information confirmée par la suite par la ministre allemande de la Défense.
Citant des responsables européens, le media anglo-saxon indique ainsi que l'Administration Trump – et non Donald Trump via un tweet vengeur – aurait menacé de taxer les importations de voitures européennes à hauteur de 25% si la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne n'accusaient pas formellement l'Iran d'enfreindre l'accord nucléaire de 2015.
Une information qui voit le jour alors que mardi dernier, les trois signataires européens dudit accord ont annoncé leur intention de recourir au mécanisme de résolution des différends prévu dans l'accord de Vienne. Lequel pourrait conduire à terme au rétablissement des sanctions internationales contre l'Iran.
Selon le Washington Post, ce serait la première fois que Washington fait usage d'une telle menace à des fins de politique étrangère.
L'une des sources citées par le journal assimile le geste du gouvernement américain à de "l'extorsion".
De plus ajoute le Washingon Post, cette pression – pour ne pas dire ce chantage – aurait d'autant moins eu lieu d'être que les Européens avaient d'ores et déjà indiqué depuis plusieurs semaines leur intention de déclencher le mécanisme de règlement des différends.
Jeudi, la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a confirmé les dires du Washington Post. Déclarant lors d'une conférence de presse à Londres que cette menace de l'Administration Trump existait belle et bien. Les Etats-Unis utilisant ce moyen de pression pour pousser les Européens à déclencher une procédure contre l'Iran pour violation de l'accord sur le nucléaire.
Alors que des constructeurs comme Renault et PSA ont indiqué que leurs résultats avaient été durement affectés par leur incapacité à se développer en Iran, le blocage de l'accès au marché iranien - mis en place de facto par l'Administration Trump en empêchant tout échange avec l'Iran - pouvait d'ores et déjà être vu comme un moyen de les affaiblir financièrement parlant. En tout cas d'affaiblir la concurrence alors-même que les constructeurs américains sont loin d'avoir la cote en Iran. Contrairement aux européens, japonais et sud-coréens.
Le marché automobile iranien constitue en effet un important potentiel de croissance pour le secteur automobile européen. Du moins, si son accès n'était pas bloqué par Donald Trump ....
Mais désormais, le secteur automobile devient une arme de pression massive, puisque ce n'est plus la menace de bloquer l'accès au marché automobile iranien qui est brandie - puisque tel et déjà le cas - mais de taxer les importations vers les Etats-Unis des pays européens signataires de l'accord avec l'Iran. Et de bloquer cette fois-ci l'accès au marché US aux constructeurs européens. Quels marchés va-t-il leur rester pour pouvoir se développer ?
Sources : Reuters, Washington Post
Crédit Photo : E.Studer pour leblogauto.com
Alors que Liban et Japon pourraient voir leurs relations assombries par l'affaire Ghosn, Donald Trump tente quant à lui d'agir une nouvelle fois sur le secteur automobile européen pour mettre la pression sur l'Iran afin de limiter ses ambitions nucléaires.
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