Hyundai : les ouvriers votent la grève en Corée du sud
Les futurs clients de la Hyundai i-blue devront attendre un peu.
Les futurs clients de la Hyundai i-blue devront attendre un peu.
Les futurs clients de la Hyundai i-blue devront attendre un peu.
Déjà parce que l’arrivée de ce nouveau modèle - à pile à combustibles - pourrait n'être disponible que “dans la prochaine décade” ...
mais aussi parce qu'avant de produire le nouveau concept-car ... il faudra absorber au niveau des cadences de production les répercussions de la grève qui s'annonce dans les usines de Corée du sud.
Les ouvriers du premier constructeur automobile sud-coréen Hyundai Motor ont voté la grève pour mardi 4 septembre, a annoncé samedi un porte-parole du groupe. Près des deux tiers des quelque 44.800 ouvriers syndiqués en ont décidé ainsi, après l'échec de négociations avec la direction, les 50 jours de discussions n'ayant pas permis d'aboutir.
Le syndicat revendiquait une augmentation de salaire de 8,9%, un recul de l'âge de la retraite de 58 à 60 ans et la fin de la délocalisation de la production à l'étranger, des exigences que la direction a jugées "inacceptables". Rigolo tout de même de voir la Corée du Sud réagir devant la délocalisation. Enfin, toujours pareil ... rigolo tant qu'on ne se met pas à la place des salariés coréens qui comme tout être humain sur cette planète travaille au départ pour se nourrir, se loger, s'habiller, éduquer ses enfants, se divertir ... et accessoirement payer sa voiture ...
Le président du groupe Yoon Yeo-Cheol a conjuré les ouvriers d'abandonner leurs "revendications excessives qui ont sapé la compétitivité" du sixième groupe automobile mondial. Les ouvriers, syndiqués depuis 1987, ont déjà fait grève deux fois cette année, en janvier pour des revendications de primes et en juin pour protester contre la signature d'un accord de libre-échange entre la Corée du Sud et les Etats-Unis. En 2006, les grèves avaient coûté au groupe 115.683 véhicules, pour une valeur de 1.600 milliards de wons (1,7 milliard de dollars).
La République tchèque est donc en passe de devenir une puissance incontournable dans le secteur automobile, avec la traditionnelle Skoda, Toyota et PSA arrivés récemment en Bohême, et désormais Hyundai en Moravie-Silésie. La veille de l'inauguration du chantier de Nosovice, c'était à Zilina en Slovaquie qu'était inaugurée en grandes pompes l'usine Kia, filiale du groupe Hyundai.
Phénomène de plus en plus fréquent : les entreprises déjà installées en Tchéquie ont eu du mal à recruter du personnel et à le garder. Skoda vient de faire face à un mouvement de revendication salariale sans précédent. TPCA (Toyota Peugeot Citroën Automobiles) a notamment dû faire des efforts au niveau des logements prévus pour les employés et au niveau des primes.
L'usine de Nosovice emploie actuellement une centaine de personnes, essentiellement venues de la Corée du Sud. Environ 500 salariés doivent être embauchés encore avant la fin de cette année et leur nombre devrait ensuite augmenter à quelque 3.500, sans compter la dizaine de milliers d'employés chez les sous-traitants. Un impact très important sur l'économie tchèque donc, certains analystes affirmant que même si Hyundai n'avait pas investi plus d'un milliard d'euros, l'entreprise aurait d'ores et déjà participé à la croissance du PIB à hauteur d'1%, au minimum.
Pour certains, il est évident que les entreprises du secteur vont devoir recruter à l'étranger, non seulement en Slovaquie et en Pologne mais également plus à l'Est.
Huydnai devrait peut-être développer fabrication et production de camping-car, ne serait-ce que pour "loger" les "nouveaux salariés" issus de la mondialisation ...
Sources : AFP, www.radio.cz
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