Hyundai Ioniq 5 N : l'électrique coréenne se lâche
La Hyundai Ioniq 5 N a été dévoilée dans le cadre du Goodwood Festival of Speed où elle effectuera des démonstrations.
La Hyundai Ioniq 5 N a été dévoilée dans le cadre du Goodwood Festival of Speed où elle effectuera des démonstrations.
Forte de sa réputation sportive acquise par les succès en WRC et en WTCR, ainsi que par l’accueil très favorable reçu par ses premières sportives thermiques N de série, Hyundai continue de dynamiser son image et sort ainsi sa première sportive électrique, la plus puissante des Hyundai à ce jour.
Comme la Ioniq 5 de base, la nouvelle Ioniq 5 N bénéficie de l’expérience développée par le constructeur coréen avec ses laboratoires roulants RM20e, RN22e et N Vision 74. Tandis que la version "sage" est disponible avec deux packs de batterie distincts fonctionnant sous 800 V, d'une capacité de 58 kWh ou 77,4 kWh, la version N bénéficie d’une batterie portée à 84 kWh et de moteurs électriques révisés à l'avant et à l'arrière. Le moteur à l'avant délivre 166 kW (222 ch), le moteur à l'arrière a 282 kW (378 ch) et les deux combinés délivrent 609 chevaux, et même 650 chevaux en mode Boost, donnant à la voiture encore plus de puissance que la Kia EV6 GT. Avec 650 chevaux, Hyundai fait plus que doubler la puissance la Ioniq 5 77Kwh en transmission intégrale.
Hyundai annonce ainsi 3,4 secondes au 0 à 100 Km/h avec une vitesse maximale de 260 Km/h. Par contre, on ne nous donne pas de chiffres d’autonomie, tiens donc…ni celui du poids, qui forcément augmente avec cette batterie plus grande, sachant que la Ioniq 5 de base frôle déjà les 2 tonnes.
Pour supporter cette puissance supplémentaire, la Ioniq 5 reçoit une structure de carrosserie renforcée ainsi que des freins plus puissants, composés de disques avant de 400 mm avec étriers à quatre pistons et de disques arrière de 360 mm . La puissance du système de freinage régénératif a également été améliorée et peut fournir à lui seul 0,6 G de force de décélération. Les trains roulants ont été revus et la Ioniq 5 N chausse des pneus Pirelli PZero (275/35 R21) développés sur mesure.
Le véhicule reçoit aussi des améliorations logicielles avec une colonne de direction dotée du système N Pedal qui augmente la sensibilité de l'accélérateur, un système de distribution de couple N variable 11 niveaux, un N Drift Optimizer avec une fonction Torque Kick Drift intégrée qui permet au conducteur de simuler l'action de l'embrayage d'une voiture thermique à propulsion arrière. Enfin, un mode N Race permet aux pilotes de choisir entre les paramètres « Endurance » et « Sprint ». Le premier réduit la puissance de crête pour les sessions de piste plus longues tandis que le second donne la priorité à la puissance de crête.
On le sait, malgré tout cet attirail technologique, et quand bien même ces sportives électriques sont bluffantes sur le papier, rien ne peut remplacer les sensations fournies par une sportive thermique. Deux systèmes « fun » ont ainsi été implémentés. D’abord le N e-shift, qui simule la transmission à double embrayage à huit rapports des voitures thermiques N de Hyundai en contrôlant la sortie du couple moteur et en simulant la secousse d'un changement de rapport.
Ensuite, on bascule presque dans le jeu vidéo avec le système N Active Sound+ qui, via huit haut-parleurs internes et deux externes, propose des imitations de sons : l’« Ignition » pour imiter le turbo-quatre de 2,0 litres de Hyundai N avec une variation du son en fonction des changements de rapports « virtuels » que l’on peut simuler avec les palettes, une option « Evolution » avec un son similaire au RN22e et un thème « Supersonic » inspiré par...des avions de chasse bimoteur. Carrément. On le comprend de plus en plus, ne serait-ce qu’en voyant la vidéo officielle : les sportives électriques vont nous vendre un amusement non plus basé sur les caractéristiques d’un moteur thermique de caractère, mais une sorte de matérialisation d’un jeu vidéo grandeur nature.
Visuellement, tout en gardant son style rétrofuturiste, la Ioniq 5 voit ses cotes changer en étant plus basse de 20 mm, plus large de 50 mm et plus longue de 80 mm. L'avant se démarque immédiatement avec un nouveau séparateur très large, des bas de caisse spécifiques, des passages de roues élargis, des volets d'aération et des rideaux d'air tandis qu'à l'arrière, il y a un aileron en deux parties, un diffuseur prononcé, un feu stop triangulaire et, contrairement à l'Ioniq 5 standard, un essuie-glace de lunette arrière. Un ensemble de roues en aluminium forgé de 21 pouces est livré de série et est enveloppé de pneus Pirelli P Zero 275/35.
A l’intérieur, conducteur et passager pourront s’asseoir dans des sièges semi-baquets, tandis qu’un nouveau volant fait son apparition, comprenant de nombreuses fonctions de paramétrage N, dont le bouton N Grin Boost. La voiture est également équipée de nouvelles palettes de changement de vitesse en métal pour le système de freinage régénératif…ou pour s’amuser à singer des passages de rapports vituels. L’intérieur reste malgré tout sobre et manque peut-être d’une dose de fun et de caractère.
Beaucoup de promesses pour cette Ioniq 5 N, qui se présente comme une vraie sportive ayant été pensée pour être "fun". Les puristes peuvent-ils être séduits ? Attendons les essais pour s'en rendre compte, ainsi que le prix, qui n'est pas encore communiqué.
Hyundai dévoile la version sportive de sa berline rétrofuturiste Ioniq 5. Bénéficiant d'un châssis revu, d'un kit carrosserie sportif et d'une kyrielle d'améliorations logicielles oientées pour le fun et la conduite sportive, elle promet beaucoup sur le papier. Suffisant pour convertir les sceptiques ?
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