La Honda NSX, c’est bientôt fini

La première génération de NSX avait secoué le giron des supercars, imposant son nom au milieu de blasons prestigieux. La seconde aura fait un passage discret et quittera la scène à la fin de l’année 2022. Comment ne pas revenir sur la première NSX. Construction tout aluminium, moteur V6 double arbre à cames en tête et distribution Vtec. Fabrication artisanale au plus près de la R&D par des Takumi. Victoires à répétition sur les circuits et même une couronne au Mans, elle est l’aboutissement d’un rêve de Soichiro Honda et l’oeuvre de Shigeru Uehara à une époque ou les McLaren Honda sont les reines de la F1. D’ailleurs Ayrton Senna lui-même est un acteur du projet!

Faire revivre une légende est une entreprise périlleuse. Après 15 ans de production et 18 507 exemplaires, la NSX a laissé un vide en 2005. Honda a prévu autre chose. Ce sera une supercar façon LF-A, au V10 chantant. La crise des subprimes de 2008 vient briser son élan. Le prototype sera recyclé en HSV-010 GT.

Au début des années 2010, l’heure est au revival chez Honda. Le coupé CR-Z reprend les codes de feu le CR-X et la S660 est une évolution de la Beat. La deuxième NSX reprendra les traits de son illustre prédécesseur. La gestation est très longue. et tout est différent. A commencer par son lieu de production, aux Etats Unis, là ou se trouvent la majorité des acheteurs. Sous le capot, le moteur V6 est toujours en position centrale arrière, mais il est turbocompressé et assisté de trois moteurs électriques. Devenue 4 roues motrices, la NSX est bien plus performante que sa devancière. Mais aussi plus lourde, sophistiquée et chère. Une vitrine technologique qui n’a trouvé que 2 558 acheteurs, sous les labels Honda ou Acura, depuis son lancement en 2016 et seulement 183 en 2020. Honda a décidé d’arrêter la production en décembre 2022. D’ici là, 350 NSX seront produites, dont 30 réservées au marché japonais. Ces ultimes modèles, baptisés « Type S » arboreront quelques différences.  Cette dernière évolution est attendue à Pebble Beach pour la Monterey Car Week, dans quelques jours.

La S660 prenant également sa retraite en 2022, la Civic Type R sera donc l’unique modèle sportif de la gamme du constructeur!

Via Kyodo News

(16 commentaires)

    1. Elle pèse un âne mort et n’a rien de la pistarde qu’était son ancêtre… pas étonnant qu’elle ne rencontra pas son public

      1. Ses concurrentes ne sont pas beaucoup plus légères, mais selon moi plusieurs soucis se sont accumulés :

        – l’ancienne à eu une carrière trop longue, les derniers modèles sortis (en 2005?) étaient à la ramasses niveau perfs, surtout que la version R n’est jamais sorti du Japon. Elle ne faisait plus rêver, et n’a pas eu sa part de mythologie comme une GTR dans les jeux-video, film etc (les plus anciens se souviendront de son apparition dans Pulp Fiction à la limite)

        – Un concept car dévoilé en 2012, avec des lignes certes bien proportionnés amha, mais pas forcement novatrices. Fatalement, 4 ans plus tard, son design identique sur la version de série avait forcement comme un air de déjà-vu, presque dépassés.

        – Une image de marque Honda à la ramasse, la NSX rangée au placard des souvenirs éternels et merveilleux des années 90, une S2000 à bout de souffle en 2011 (j’ai vendu la dernière neuve en France). Hormis une Type R qui ne pouvait à elle toute seule porter l’héritage sportif de Honda sur ses épaules pendant ces 5 longues années sans véritable porte-étendar, les Jazz « sport » et Cr-Z de 115cv, les Honda Insight et autres joyeusetés n’ont fait que rendre cette marque ringarde (en ce qui concerne l’image ‘‘sport/luxe’’).

        – Son poids et sa direction qui la rendait plus propice aux promenade sur Hollywood boulevard que sur un circuit, mais des suspensions, un comportement et un coté pratique taillés pour la piste. Jamais compris quelle clientèle ils voulaient viser…

        – Enfin, la clientèle de ce genre d’auto n’est plus la même aujourd’hui. Passé l’épisode GTR, cousine des Nissan Micra sauce GranTurismo, qui a donné ses lettres de noblesse au 0-100km/h dans l’imaginaire collectif, rabattant les cartes de ce qu’est une voiture sportive au 21e siècle (au secours), mais qui avait comme très bon argument d’être excellente aussi sur piste, plutôt spacieuse bien qu’inconfortable et surtout…bon marché.
        Ce qui n’est pas le cas de cette NSX, et forcement à 150k$ (ou 200k€ chez nous…foutu conversion inversé), la clientèle veut autre chose qu’une voiture performante en ligne droite (et puis y’a les Audi RS pour ça). Il faut l’image qui va avec si on l’achète pour faire le beau, ou bien ça doit être une tueuse sur piste pour ceux qui l’utiliseront pour ça (rarement les 2 en même temps). Hors, elle n’avait ni l’un ni l’autre.

        Le flop était couru d’avance.

  1. ce flop! quel gachis. Y a rien à faire, pas facile de rentrer dans le monde des supercars malgré une voiture remarquable

  2. Splendide réalisation qui fait rêver les spécialistes. L’heure est chagrine face à la disparition programmée des jolis monstres de ce genre. Mais je suis persuadé que la marque nippone saura réinventer une succession à ce second opus car au delà de la fiabilité, la créativité de Honda est bien réelle.

  3. A près de 200000 euros…Honda avait pété plus haut que son cul (à l’époque de sa sortie) …surtout qu’on faisait presque aussi bien…avec une Civic type R pour 49000 euros !!
    Et une Civic Type R…avec un kit de 400CV …faisait tâche..face à NSX !!!
    Il faut penser aux vieux qui ont du pognon…mais de l’arthrose aussi et ne peuvent pas « descendre » dans une voiture !!

  4. Au moins cette NSX était exploitable au quotidien, c’est-à-dire que n’importe quel blaireau fortuné et amateur de belle sportive avait l’air plus intelligent à son volant qu’un richard dans sa Ferrari.

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