Il s'agit d'une "étape déterminante" dans l'avancée de ce dossier qui a déjà reçu le feu vert de l'État, mais la validation finale reviendra au groupe automobile, a rappelé à la presse le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR).
"On est plus loin que la candidature, mais ce n'est pas une officialisation", a-t-il déclaré à l'issue de la séance plénière, mettant en garde contre tout "espoir illégitime", alors que la confirmation de PSA est attendue dans les prochaines semaines.
"Évidemment, nous sommes prêts à nous engager (...) Les voitures électriques vont se développer, mais si toutes les batteries sont coréennes ou chinoises, on a un problème de souveraineté. C'est important que ce soit chez nous, pour les Hauts-de-France, mais plus largement pour la France et pour l'industrie automobile."
M. Bertrand a également salué "la réactivité" et "l'esprit d'équipe" des collectivités territoriales pour aboutir à cet "investissement important", le conseil régional ayant voté vendredi à l'unanimité l'allocation de 121 millions d'euros à ce projet.
PSA doit s'associer au fabricant de batteries Saft, filiale de Total, dans une joint venture pour faire nettre cette "gigafactory", dont les travaux débuteraient en 2021.et qui aura une capacité de production de 24 Gwh par an.
"Aujourd'hui, la fabrication de batteries pour véhicules se concentre autour de cinq acteurs, tous asiatiques. Le développement et la production de batteries constituent donc un impératif stratégique pour l'UE, dans le contexte de la transition vers une énergie propre", peut-on lire dans la délibération, consultée par l'AFP.
Alain Wacheux, Président de la Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay Artois Lys Romane, a salué un projet "déterminant pour le territoire". "Nous avons aussi fait le pari que la transition nécessaire, écologique, était aussi une transition économique (...) Il est question de beaucoup d'emplois sur une stratégie qui offre beaucoup de lisibilité à la population", a-t-il assuré. "Il y a un vrai enthousiasme et donc une vraie attente".
Cette future usine s'inscrit dans le cadre d'un projet important d'intérêt européen commun (PIIEC) mobilisant par ailleurs sept pays membres de l'UE, dont l'Allemagne, la Belgique et l'Italie.
Par AFP