Le gouvernement britannique a promis à Nissan de chercher à conserver un accès au marché unique
Lors d’une interview à la BBC, le secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle, Greg Clark, a déclaré que les assurances données à Nissan dans le cadre du Brexit étaient offertes à tous les acteurs du secteur automobile afin de pérenniser l’industrie automobile outre-Manche.
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Depuis l’annonce de la production du prochain Qashqai et du X-Trail en dépit du Brexit, le gouvernement britannique était sous la pression du parti travailliste et des lobbys industriels pour révéler la lettre d’intention donnée à Nissan afin de conserver la production du Qashqai sur le sol britannique.
Le gouvernement a contre-attaqué par l’intermédiaire de son secrétaire d’État qui a annoncé dimanche matin dans le programme d’Andrew Marr, passage obligé pour tout homme politique britannique, que les assurances données à Nissan seraient élargies aux autres constructeurs automobiles, mais aussi à leurs fournisseurs.
Concrètement, le gouvernement britannique a promis à Nissan de chercher à conserver un accès au marché unique sous la forme d’un accord de libre-échange spécial pour l’industrie automobile. Le gouvernement britannique s’appuierait sur l’importance du marché britannique pour les constructeurs européens pour négocier un tel accord. « En matière automobile, les pays d’Europe continentale exportent énormément chez nous, et nous exportons énormément chez eux (...). Si nous menons les négociations de manière sérieuse, constructive et civilisée, alors nous pouvons tomber d’accord sur beaucoup de points », a déclaré le Greg Clark. Le secrétaire d’État a également précisé qu’aucune compensation financière n’avait été promise à Nissan.
Cette annonce tranche avec le discours tenu par Londres qui semblait s’engager sur la voie d’un Brexit « dur », avec un contrôle strict de l’immigration synonyme d’accès restreint au marché unique. Le gouvernement semble finalement s’orienter vers un accès au marché libre à la carte en jouant sur les intérêts mutuels. Il est vrai que le marché britannique est crucial pour les constructeurs allemands, et leur puissant lobbying à Bruxelles pourrait jouer en la faveur des Britanniques. Toutefois Matthias Wissmann, président de VDA, équivalent du CCFA outre-Rhin, a déclaré que les intérêts de l’Europe passaient avant les intérêts industriels des constructeurs allemands et que ces derniers étaient prêts à supporter les conséquences d’un Brexit « dur ».
Les prochains mois promettent d’être riches en rebondissements.
Source : The Guardian, Financial Times, BBC, Daily Telegraph
Source photo : Nissan
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Lors d’une interview à la BBC, le secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle, Greg Clark, a déclaré que les assurances données à Nissan dans le cadre du Brexit étaient offertes à tous les acteurs du secteur automobile afin de pérenniser l’industrie automobile outre-Manche.