Genève 2019 Live : Ginetta Akula, le retour de la Batmobile
Ginetta, c'est l'archétype du constructeur artisanal britannique, doué pour créer des voitures fun et capable de toutes les excentricités.
Ginetta, c'est l'archétype du constructeur artisanal britannique, doué pour créer des voitures fun et capable de toutes les excentricités.
Très actif en sport automobile dans les championnats GT4 et en Endurance, Ginetta propose une gamme de sportives orientées circuit et "track days", coiffée par la G58 qui est, grosso modo, un protoype LMP2 homologué pour la piste. Désormais, une supercar vient rejoindre la bande et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas fait dans la dentelle.
Déjà, le nom interpelle. Akula vient d'un mot russe qui signifie requin. C'est aussi le nom de code utilisé par l'OTAN pour désigner une classe de sous-marin d'attaque russe. Côté mécanique, on est dans du pur, du dur, du tatoué : l'électricité peut aller voir ailleurs, on a affaire ici à un bon gros V8 de 6 litres qui délivre 600 chevaux et 700 Nm de couple, accompagné d'une transmission séquentielle à 6 rapports. Presque une espèce en voie de disparition. Mais attention, cette brute épaisse sait se montrer sophistiquée, puisque la structure monocoque et la carrosserie en carbone lui permettent de n'afficher que 1150 kilos sur la balance, gage de performances et d'accélérations sympathiques. Le constructeur annonce simplement une vitesse de pointe à 322 Km/h.
Ce qui interpelle bien plus encore que le nom, c'est le design sans concessions de l'Akula. Si c'est un autre artisan anglais qui se nomme Radical, pour le coup, Ginetta pourrait revendiquer l'appellation. Donnant l'impression de s'être échappé de la Batcave et des rues de Gotham City, le monstre n'est pas sans rappeler les Panoz avec son capot avant interminable (où se situe le moteur en position centrale avant), une gueule béante, une flopée d'appendices aérodynamiques et un nez surélevé type F1 marqué par des ouïes horizontales en stries qui évoquent justement des ouïes de requin.
La fibre "squalesque" (pardonnez ce néologisme disgracieux) se retrouve aussi dans la partie antérieure des passages de roues avant et au niveau des jupes latérales qui sont découpées par un alignement de lames verticales. L'arrière est plus conventionnel, mais la Ginetta n'oublie pas d'arborer un aileron et un diffuseur massifs pour être rivée à la route. A l'intérieur, l'omniprésence du carbone et le volant rectangulaire avec une instrumentation digitale sans fioritures traduisent la vocation circuit de la bête.
La production sera forcément limitée. 20 exemplaires devraient être produits en 2020, pour la modique somme de 395000 euros, qui inclut pour les clients un programme complet de roulage avec sessions de pilotage et stage à bord de la G58 LMP. Bruce Wayne est-il sur les rangs ?
La Ginetta Akula ne laissera pas indifférent, c'est sûr. Le look ne fait pas dans la dentelle, on aime ou on déteste. Mais dans un paysage automobile de plus en plus saturé d’hybridation et d'électrification, l'Akula assume un côté old school et brut de fonderie savoureux.
Ginetta, c'est l'archétype du constructeur artisanal britannique, doué pour créer des voitures fun et capable de toutes les excentricités.
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