Positionnée entre la 570 S et la future hypercar programmée pour 2019, la 720S est aujourd’hui ce qui se fait de mieux chez McLaren et démontre la maturité atteinte par le constructeur en quelques années.

Comme de coutume chez McLaren, le design est le fruit d’un savant travail aérodynamique et si le nouveau style ne plaît pas aux passionnés de supercars, le constructeur n’en a que faire. Le travail aérodynamique commence avec les optiques avant avides d’air tandis que les portes semi-creuses hébergent des canaux d’air. Il continue avec la partie arrière intégrante un aileron façon « longue tail » qui fait office d’aérofrein. Enfin, cette cuirasse aérodynamique évolue en fonction du mode ou de la conduite.

McLaren nous avait déjà habitués à placer les occupants de ces modèles à proximité de l’un de l’autre. Non seulement cette caractéristique a été maintenue, mais l’habitacle est désormais plus étroit. Fort heureusement, l’immense surface vitrée et la planche de bord très mince concurrent à éviter un sentiment de claustrophobie. La planche de bord inaugure un combiné d’instrumentation inédit qui tente de combiner le meilleur des deux mondes avec une instrumentation complète pour un usage quotidien et une instrumentation condensée pour un usage intensif sur piste. L’opération électrique est réalisée à la demande du client ou selon le mode de conduite sélectionné. Abaissé en état d’inaction, l’écran se déploie automatiquement  au déverrouillage des portes. Les aspects pratiques n’ont pas été négligés puisqu’outre le coffre avant de 150 litres, un espace de rangement de 210 litres est désormais disponible derrière les sièges comme sur une 570 GT, à la différence que la lunette arrière fixe obligera le futur propriétaire à être contorsionniste en plus d’avoir un portefeuille bien garni.

Quand on parle de soubassements, il faut plutôt parler de cellule centrale en fibre de carbone. Jusqu’à maintenant, celle-ci était rattachée à une plateforme en aluminium, mais la 720S inaugure une plateforme désormais en fibre de carbone permettant de gagner 18 kg. Le poids a d'ailleurs fait l’objet de toutes les attentions comme d'habitude chez le constructeur britannique. La McLaren affiche 1283 kg sur la balance.

Avec la 720S, McLaren souhaite offrir une sportive à double caractère, une GT au quotidien et une ultra-sportive sur la piste. Pour avoir une idée du travail accompli, le constructeur a développé une suspension inédite avec de nouveaux triangles et une nouvelle géométrie qui permet comme sur la 650S de se passer de barres antiroulis. McLaren en aussi profité pour élargir la voie arrière. La 720S chausse des 245/35 R19 à l’avant et des 305/30 R19 à l’arrière.

Sous le capot, la nouvelle McLaren abrite le V8 Riccardo réalésé à 4 litres. 41 % des pièces sont nouvelles. La nouvelle culasse, le nouveau turbo, le nouveau vilebrequin et le nouveau système d’échappement permettent au V8 de délivrer une puissance de 720 ch à 7 500 trs/min et un couple de 770 Nm à 5 500 trs/min.

Avec un tel pedigree technique, les performances sont à l’avenant. Le 0 à 100 km/h est torché en 2,9 s, soit le même temps que la Ferrari 812 Superfast forte de ses 800 ch. Valeur plus intéressante dans le monde des supercars, le 0 à 200 km/h est réalisé en 6,8 s. Enfin la vitesse de 300 km/h est atteinte en 21,4 s. La vitesse maximale est annoncée pour 341 km/h. Pour freiner, la 720 S peut compter sur des disques en carbone/céramique de 390 mm et de 380 mm à l’arrière. Le constructeur revendqieu une distance d’arrêt hallucinante de 117 m pour passer de 200 km/h à l’arrêt.

Ce bijou technologique a un prix, 249 000 euros ce qui la place dessous la Ferrari 812 Superfast et la Lamborghini Aventador. Elle sera commercialisée à partir du moins de mai.

Source : McLaren

Source photo : LeBlogAuto