Galop d'essai: Caterham 165
On ne présente plus la « Cat ». Mais à force d’être carbonée, bodybuildée et dopée, d’arborer des tenues et des patronymes toujours plus guerriers, on en finirait presque par en oublier
On ne présente plus la « Cat ». Mais à force d’être carbonée, bodybuildée et dopée, d’arborer des tenues et des patronymes toujours plus guerriers, on en finirait presque par en oublier
On ne présente plus la « Cat ». Mais à force d’être carbonée, bodybuildée et dopée, d’arborer des tenues et des patronymes toujours plus guerriers, on en finirait presque par en oublier la vision de Colin Chapman. Celle d’une petite sportive légère, avec un moteur simple, à l’entretien facile et au coût d’utilisation modeste, garantie par l’utilisation de consommables de grande série. En ce sens, la Caterham165 se veut un retour au source des plus réjouissants.
Présentation
Petite, campée sur des jantes en tôle et chaussée de pneumatiques étroits, la 165 a des airs de Lotus Seven. Une sorte de S1, ou de S2, rajeunie dans les années 80 par un accastillage bon marché et par du noir mat plus sportif que le chrome. Trêve de mauvais esprit, il n’y a pas que des pièces en provenances des sous-traitants de la British Leyland. Les estampilles, Momo sur le volant ou Bilstein sur les amortisseurs, rassurent. Et sous la fine peau et les tubes, tout ou presque vient du Japon. Le 3 cylindres turbocompressé de 80cv, la boite à 5 rapports, le pont rigide, les freins arrière (à tambour) et même les roues en tôle proviennent de chez Suzuki,et plus précisement du rayon utilitaire ! Des origines populaires, et même besogneuses, pour une mécanique qui s’accorde avec le minimalisme de la 165. Et ce, même si notre version d’essai a largement puisée dans le catalogue d’accessoires, avec son pare brise, son équipement pluie, son cuir ou encore son plancher surbaissé.
Sans égaler les encyclopédies d’options d’outre Rhin, la liste est copieuse. Et coûteuse. Car il faut bien parler d’argent. La citrouille Suzuki Carry à 665000 yens (soit 4800€ TTC) est ainsi devenue Cendrillon Caterham 165 à 25000€ une fois habillé d’aluminium. Le transport, la petite série, l’exclusivité, le Yen, la Livre, l’Euro, tout se paye monsieur. Rajoutons quelques options et les 30000€ sont en ligne de mire. C’est somme toute raisonnable pour une Cat. C’est cher pour une voiture à la polyvalence inexistante.
En route
Évidemment l’accès à bord réclame de la souplesse. Le plancher bas autorise les grands gabarits, mais pas le surpoids, même en option, car le pont rigide interdit la caisse large. Une fois installé, bien calé dans un baquet moulant comme une minerve, le voyage peut commencer. Enfin pas tout de suite. Il faut composer avec un coupe circuit indigent et mettre la clef à l’aveuglette sous le tableau de bord comme du temps des Neiman rapportés. Mais la Cat à la bonne idée de ne pas bipper , ni buzzer. On l’aura compris, l’ergonomie est inexistante, et on se retrouve, en matière d’ambiance, dans celle d’une auto ancienne…neuve.
Une fois le démarreur lancé, le 3 cylindres émet un bruit singulier, mais plutôt sympathique, car l’échappement est du genre libre. Le charme de la 165 opère sur les vingt premiers mètres parcourus. On pourra faire ce qu’on veut, mais au décollage, la sensation de légèreté imprime un formidable sentiment de liberté. Et le 3 cylindres respire. Vif comme sur un 2 roues, il ne craint pas de grimper au delà de 7500 tr/min. Le turbo aide à la relance et s’exprime par de bruyants « pschitt » de soupape de décharge. La direction est d’une précision redoutable, alors que seuls les freins -peut-être fatigués sur ce modèle d'essai affichant 8800kms- et les pneus ramènent vite à la raison. On s’amuse et rapidement le sourire vient aux lèvres. Un peu comme ces premiers kilomètres en cyclomoteur, avant que l’escalade au toujours plus n’étouffe les plaisirs simples. Ou que la première averse ne ramène à la raison.
En conclusion
Poids plume –490kg-, gabarit minimaliste, moteur alerte dans les tours, châssis vif, direction incisive, comportement enjoué, et même confort, que reprocher à la 165 ? Le conte de fée à un prix ! Et ce, même si la faible décote amortira le choc, tout comme le coût d’entretien minime ou la carte grise…4cv ! En dehors de ces considérations –bassement matérielles ?-, et nonobstant une polyvalence égale à zéro, voilà une auto de caractère, amusante à conduire, même, et surtout, sans aller vite, tout en distillant un plaisir rare. Des impressions et des sensations à vérifier lors d’une prise en main...au pays de la Kei-terham!
Merci au garage Marcassus et à Chris Hatton!
Caterham 165 | |
Motorisation et transmission | |
Moteur – Type | 3 cylindres en ligne 12 soupapes turbocompressé Longitudinal avant |
Carburant | Essence |
Cylindrée (cm3) | 658 |
Puissance (kW / ch) | 60/80 @ 7000 |
Couple (Nm @ tr/min) | 107 @ 3400 |
Boîte de vitesse – Type | Manuelle |
Nombre de rapports | 5 |
Roues motrices | Arrière |
Performances | |
0 à 100 km/h (sec.) | 6,5 |
Vitesse maximale (km/h) | 161 |
Consommations | |
Cycle mixte (l/100 km) | 6,5 |
Emissions de CO2 (g/km) | 114 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 3100 |
Largeur (mm) | 1575 |
Hauteur (mm) | NC |
Empattement (mm) | 2225 |
Poids (kg) | 490 |
Volume de coffre (l) | NC |
Réservoir (l) | NC |
On ne présente plus la « Cat ». Mais à force d’être carbonée, bodybuildée et dopée, d’arborer des tenues et des patronymes toujours plus guerriers, on en finirait presque par en oublier
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