Le G20 de Hangzhou, c'est aussi une vitrine de l'industrie chinoise. Foton se vante d'être le voiturier officiel de la conférence. Mais Hangzhou, c'est surtout le fief de Geely, qui a monté un "Experience Center". Et lundi, le site a accueilli deux ambassadeurs...

Le lundi matin, Max Baucus, ambassadeur des Etats-Unis en Chine, visite l'Experience Center. Li Shu Fu, fondateur de Geely, lui sert de guide. Li lui présente l'historique de l'entreprise, lui vante les mérites du SUV Bo Yue, de l'Emgrand EV et de la NL-3. Baucus est reparti après un ultime "à bientôt" et un échange de compte WeChat (le WhatsApp chinois.)

L'après-midi, c'est au tour de Guy Saint-Jacques, ambassadeur du Canada en Chine. De nouveau, Li guide son hôte. Ce dernier juge "belle" l'Emgrand GS, puis il se dit impressionné par l'habitabilité du Bo Yue. Il effectue ensuite un tour du site au volant d'une Emgrand GT.

Après, les rôles sont inversés. L'ambassadeur vante à son hôte les mérites du Canada. Saint-Jacques ne s'en cache pas : il voudrait que Geely implante une usine au Canada et il jure que ses compatriotes adoreront les voitures chinoises.

Très mystérieux, Li déclare que ces rencontres "l'aideront à prendre une décision pour l'avenir". Faut-il en déduire que Geely souhaite s'implanter en Amérique du Nord ? En 2005 et 2008, le constructeur s'était rendu au salon de Detroit. Puis, comme la plupart des Chinois, il envoya son plan d'invasion du Nouveau Monde au placard. Volvo lui captait l'ensemble des ressources disponibles. En début d'année, Geely fit parti d'un consortium d'entreprises qui souhaitèrent un joyeux nouvel an chinois au New-Yorkais. Aujourd'hui, Geely Auto connait un nouveau souffle. Certains compatriotes (Byd, ChangAn, GAC, SAIC...) échafaudent des plans de bataille (sur le long terme) pour l'Amérique du Nord. L'enjeu est donc réel, même si Li est un spécialiste de l'effet d'annonce.

Source :

Geely