Nissan souhaiterait que Renault réduise sa participation
Selon des mails examinés par WSJ, Nissan souhaiterait que Renault réduise sa participation dans le constructeur automobile japonais, actuellement de 43,4% .
Les négociations pourraient déboucher sur un premier mémorandum d’accord sur la restructuration dès septembre, selon les courriers évoqués par le journal anglo-saxon.
Nissan, Renault, FCA et Bercy : circulez, il n'y a rien à voir
Nissan et FCA ont indiqué qu'ils n'avaient aucun commentaire à faire sur les allégations du WSJ. Nissan déclarant ne pas souhaiter "commenter sur des spéculations", tandis que Renault comme Bercy indiquant "ne pas faire de commentaire sur des rumeurs".
A l'occasion de la publication des résultats de Renault fin juillet, son patron, Thierry Bolloré avait assuré que le projet de fusion avec FCA n'était plus d'actualité. Affirmant même ne pas mener de discussions avec son homologue sur le sujet.
Des discussions liées au projet de fusion Renault / FCA
Le journal affirme par ailleurs que les discussions, qui n'en sont encore qu'à leurs débuts, ont débuté peu après l’échec de l'accord entre Renault et FCA, en vue d'une fusion. Selon le WSJ, les négociations pourraient durer jusqu'à la fin de l'année.
En juin dernier, FCA a déclaré avoir renoncé à son offre de fusion de 35 milliards de dollars pour Renault, accusant les politiques français de l'avoir saboté. Pour rappel, le gouvernement français détient une participation de 15% dans Renault.
L'agence de presse Reuters avait également annoncé en juin qu'une reprise des projets de fusion entre FCA et de Renault pourrait dépendre de la décision du constructeur français de réduire sa participation dans Nissan.
FCA / Renault : je t'aime, moi non plus ?
FCA relance quant à lui le débat sur une éventuelle fusion. Ses fiançailles avec Renault ayant échoué à se concrétiser en mariage, son patron Mike Manley est revenu sur le dossier cette semaine. Affirmant être ouvert aux opportunités mais pouvant survivre sans.
Selon lui, un mariage avec Renault ne constituait pas « un passage obligé ». Ajoutant toutefois que ce projet représentait « une grande opportunité » pour FCA et pour Renault, grâce aux « synergies très importantes » qu’il aurait générées.
Au final, FCA pourrait avoir cruellement besoin d’un partenaire pour pouvoir partager les dépenses. Les propos de Mike Manley pourraient ainsi être vus comme un appel du pied ….
L'avis de Leblogauto.com
Un rééquilibrage financier entre Nissan et Renault pourrait – nous laisse-ton ainsi entendre – permettre d'apaiser les tensions entre les deux partenaires. Apaisement qui permettrait d'obtenir que Nissan soit plus conciliant sur le projet de fusion entre Renault et FCA.
Pas sûr que dans le climat actuel extrêmement tendu, Nissan et Renault arrivent à s'entendre. A moins que le constructeur français profite de la très mauvaise passe de Nissan – confronté à des résultats catastrophiques – pour l'inciter à mettre de l'eau dans son saké. Reste que les négociations risquent d'être difficiles …. quant à la deuxième étape – une fusion avec FCA - un éventuel accord nécessitera un maximum d'énergie de part et d'autre. Bref : c'est pas gagné !
Sources : Reuters, Challenges, WSJ, AFP