Les choses se concrétisent dans le dossier de fusion de PSA et FCA (Fiat Chrysler Automobile). Des sources syndicales ont indiqué samedi que les membres du comité européen du groupe PSA étaient convoqués le 26 novembre prochain en vue de lancer le processus de consultation des salariés sur le projet de rassemblement des deux constructeurs automobiles.
Convocation du comité européen de PSA
Les membres du comité européen du groupe PSA ont ainsi reçu une convocation à un comité européen. L'ordre du jour en sera le "projet de rapprochement entre le groupe PSA et le groupe FCA par la fusion entre la société Peugeot S.A. et la société Fiat Chrysler Automobile NV".
La réunion doit avoir lieu à Poissy (Yvelines), où se situent usine et bureaux de PSA.
La question de l'emploi : un sujet crucial pour PSA
Cette réunion fait suite à l'annonce de PSA et FCA, émise le 31 octobre dernier, de leur projet de création d'un mastodonte de l'automobile mondial, chaque constructeur devant être propriétaire du capital à part égale. Cette fusion devrait – nous promet-on – ne conduire à aucune fermeture d'usine.
La nouvelle entité regrouperait plus de 400.000 salariés. En 2018, PSA employait quelque 211.013 salariés dans le monde, avec sa filiale d'équipement Faurecia qui en compte plus de 92.000, FCA employant pour sa part 198.545 personnes.
Un nouveau siège aux Pays-Bas qui a du mal à passer
Parmi les sujets abordés devrait figurer un important point de discorde entre les syndicats et la direction de PSA : l'implantation du siège social de leur future entité aux Pays-Bas.
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a jugé dès son annonce comme « objectivement scandaleux » une telle volonté, estimant que les deux groupes agissaient ainsi pour des raisons « fiscales », y voyant même « un premier mauvais signal ».
Il a par ailleurs soulevé que parmi les trois entreprises souhaitant fusionner, aucune ne s'avère être néerlandaise.
S'agissant de la « question sociale » et de l'emploi, Laurent Berger a demandé « qu'un expert économique soit nommé auprès des représentants du personnel dans la phase de réflexion pour regarder » les impacts sur « les différents sites de production en France » et sur « la stratégie industrielle, demain, de PSA ».
L'avis de Leblogauto.com
Parmi les questions posées devraient figurer en tout premier lieu les sujets relatifs à l'emploi et le maintien de la production en France voire même en Europe. Certains redoutent en effet que l'alliance avec FCA et donc avec Chrysler ait notamment pour conséquence de transférer certaines activités outre-Atlantique.
L'implantation du siège de la nouvelle structure aux siège aux Pays- Bas devrait également en faire tousser plus d'un.
Sources : AFP, Syndicats PSA