C'est par un point technique que BMW a choisi de lever le voile sur la version de production de la i8. Qui sera la première voiture de la marque à profiter de la nouvelle génération de moteurs 3 cylindres, mais en mode hybride rechargeable.

De par son appellation, la i8 appartient à la nouvelle gamme i, mais aussi à la famille des BMW 8. Après la Série 8 et la Z8. Le haut du panier de la marque bavaroise, qui a donc mis les petits plats dans les grands pour faire une entrée remarquée sur le marché du coupé sport 2+2 places. Le style reste encore dissimulé derrière ses camouflages bleutés, mais devrait rester relativement proche de celui du concept, le portes vitrées en moins.

Comme cela a déjà été évoqué, la i8 reprend le même principe de conception de sa structure que la i3. Baptisée LifeDrive, cette architecture repose sur une structure en aluminium qui supporte tous les composants techniques, suspension, batterie, moteur thermique à l'arrière et moteur électrique à l'avant. La carrosserie réalisée en PRFC (Plastic Reinforced Fiber Carbon, plastique renforcé de fibre de carbone) habille le tout avec une recherche d'allègement dans tous les domaines pour compléter. Des vitrages aux jantes en passant par la structure de planche de bord en magnésium. Avec pour résultat une masse annoncée sous les 1490 kg.

Pas mal pour un coupé 2+2 de 4689 mm de long et 1942 mm de large. La hauteur est limitée à 1293, et l'empattement affiche 2800 mm. Masse réduite, mais comportement préservé avec des masses réparties de façon égales entre l'avant et l'arrière, et un centre de gravité très bas. Le plus bas de la gamme BMW. L'aérodynamique a aussi fait l'objet d'un travail attentif, et la i8 annonce un Cx de 0,26.

Sur le marché à laquelle elle compte s'attaquer (clairement, la Porsche 911...), la i8 se distinguera par son choix mécanique. Le constructeur bavarois a accepté de faire une croix sur le gain de noblesse par le nombre de cylindres. Le moteur thermique implanté à l'arrière n'en compte donc que trois. Il s'agit du tout nouveau 1,5l essence du groupe, et il revendique 170 kW / 231 ch / 320 Nm. Une cavalerie transmise aux roues arrière via une classique boîte automatique à 6 rapports. C'est peu pour le segment ? Oui, mais il est assisté par un moteur électrique qui entraîne les roues avant et ajoute 96 kW / 131 ch / 250 Nm, avec une boîte à deux étages.

En chiffres, BMW annonce un 0 à 100 km/h en 4"5, et une vitesse maximale de 250 km/h (limitée). La consommation en cycle est estimée à 2.5 l/100 km soit 59 g/km, sachant que le cycle européen avantage largement les hybrides rechargeable. Car la batterie se rechargera sur une borne ou sur une prise classique, et procure une autonomie en tout électrique de 35 km. L'autonomie totale atteint 500 km en utilisant le mode Confort de la gestion dynamique de comportement, et l'on peut gagner jusqu'à 20% en mode EcoPro. Cette gestion dynamique, qui intervient également sur l'amortissement piloté de série, comporte un mode Sport. Par rapport aux autres modèles de la marque, ce dispositif intervient aussi sur la façon de gérer la récupération d'énergie.

Source : BMW