Francfort 2009 : Déclarations diverses
En marge des nouveautés, le salon de Francfort est l’occasion pour les constructeurs de préciser leurs stratégies et leur vision du marché.
En marge des nouveautés, le salon de Francfort est l’occasion pour les constructeurs de préciser leurs stratégies et leur vision du marché.
PSA : Sur la question de la sortie de crise ou non, PSA adopte une attitude pessimiste en tablant sur un marché 2010 en baisse de 10% par rapport aux prévisions pour 2009. Voila qui dénote par rapport aux déclarations de Carlos Ghosn qui annonçait cette semaine que la crise était dernière nous… L’argument de Jean-Marc Gales, directeur général de PSA, est que suite à l’arrêt de la prime à la casse en Allemagne, premier marché européen, ce marché va s’effondrer en 2010 et donc entrainer une baisse du marché européen. Ce pessimiste n’est pas non plus partagé par Michelin qui croit également que le pire est derrière nous…
VW : Martin Winterkorn, président du directoire de VAG, est un peu plus optimiste que PSA, mais reste cependant prudent. Le groupe profite d’une embellie de ses ventes qui, au mois d’août, ont augmentées de 9,5% par rapport à l’année dernière. Sa part de marché mondiale progresse de 1,8 points à 11,7%. De quoi se rapprocher encore plus de Toyota…
Beaucoup de constructeurs se contenteraient de ces bons chiffres, pas VW, qui veut encore aller plus vite, et rajouter d’autres constructeurs à son portefeuille déjà bien fourni. Quelles seraient les proies ? Ferdinand Piech ne le précise pas, mais si on se réfère aux dernières rumeurs, Proton et Suzuki seraient des candidats potentiels…
Fiat : profite d’une conjoncture plus favorable que ses concurrents puisqu’il a vu sa part de marché en Europe passer de 6,6% à 7,2% sur les 8 premiers mois de l’année. Fiat s’est donc fixé comme objectif de maintenir cette part de marché autour de 7%, mais préfère se réserver sur l’évolution du marché Européen, qu’il juge imprévisible.
BMW : le constructeur bavarois voit une amélioration de ses ventes en 2010, mais axe sa stratégie sur la réduction des coûts, qui sont en bonne voie pour atteindre les prévisions de 500 millions d'euros cette année. A l’horizon 2012, ces économies pourraient dépasser l’objectif de 6 milliards d'euros. De quoi espérer de terminer l’année en cours avec un bénéfice.
Parallèlement aux annonces de réduction de coûts, Friedrich Eichiner, directeur financier de BMW indique « mener des discussions intensives » avec PSA en vue d’élargir sa coopération avec PSA, pour réduire encore plus les coûts…
Daimler : Dieter Zetsche veut rester optimiste pour les années à venir. Le constructeur croit que le marché du haut de gamme retrouvera son niveau de 2008 vers 2011, et d’ici là, voit une amélioration à chaque trimestre.
Opel : Carl-Peter Forster se contente de confirmer ce qui ne fait plus aucun doute : la marque devra probablement fermer une usine, reste à savoir quel pays fera le plus de lobbying pour éviter une fermeture chez lui… De ce point de vue, l’Allemagne, avec sa promesse d’aide publique de 4,5 milliards à Magna, a pris une longueur d’avance face à la Belgique qui veut sauvegarder son usine d’Anvers.
Ford : confirme sa volonté de se séparer de la marque Volvo pour se concentrer sur le redressement de la marque Ford. Geely semblait être le seul candidat potentiel pour racheter Volvo pour un montant estimé à 1 milliards d’euros (il y a un an, Ford en voulait 6…), mais d’après le directeur général de Volvo, Stephen Odell, Geely aurait depuis renoncé à faire une offre…
Toyota : le constructeur japonais se contente de communiquer sur ses hybrides, avec la commercialisation de l’Auris hybride en Europe à la fin du printemps 2010, puis une déclinaison de l’hybride HSD dans toute la gamme d’ici une dizaine d’années. Pour les technologies futures, Tadashi Arashima, PDG de Toyota Motors Europe, croit en la multiplicité des technologies.
Renault : le constructeur français mise lui toute ses cartes dans les véhicules électriques et annonce, avec son associé Better Place, des prévisions de vente de 100 000 véhicules au moins d’ici 2016. Renault accompagne cette stratégie d’un nouveau slogan : « Drive The Change » qui, selon le constructeur, "exprime la volonté de Renault, entreprise innovante et proche des gens, d’être le pionnier de la mobilité durable pour tous".
En marge des nouveautés, le salon de Francfort est l’occasion pour les constructeurs de préciser leurs stratégies et leur vision du marché.
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