Audience courant septembre pour examen des offres de reprise
Une audience devrait avoir lieu courant septembre pour examiner les offres potentielles de reprise de cet équipementier automobile implanté à Ingrandes, dans la Vienne, où il produit des culasses, a ajouté le délégué CGT.
Aucun délai pour la partie fonte de Fonderies du Poitou
En revanche, aucun nouveau délai pour la partie fonte, la plus mal en point, qui fabrique des carters pour diesel. Les candidats potentiels au rachat de cette branche ont donc jusqu'au 15 juin pour présenter leur offre, avant une audience qui devrait se tenir début juillet, selon M. Juin.
Celui-ci avait affirmé en avril que quatre candidats repreneurs s'étaient manifestés pour la partie fonte, alors qu'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), actant la fermeture du site pour juin 2021, avait été lancé en décembre 2020.
Unique client : Renault
Implantées côte à côte, les Fonderies du Poitou aluminium et fonte ont pour unique client Renault, que les syndicats accusent d'avoir abandonné le site.
"Renault affiche sa volonté de lâcher l'alu après la fonte", a déclaré M. Juin à l'AFP, "on va imaginer des actions pour aller bloquer des sites Renault", a-t-il ajouté.
Il a précisé que les syndicats avaient demandé aux élus locaux, et notamment à Alain Rousset, président PS de la région Nouvelle-Aquitaine, candidat à sa réélection, d'intervenir auprès du gouvernement pour organiser une table ronde et sauver ce site d'Ingrandes (600 salariés aujourd'hui avec la fonte et l'alu).
Mardi à Ingrandes, quelque 200 à 300 personnes se sont rassemblées pour soutenir les sites, selon un photographe de l'AFP. "
Filiales du groupe Alvance
Toutes deux filiales du groupe Alvance de l'Indo-Britannique Sanjeev Gupta, les branches alu et fonte des Fonderies du Poitou ont été placées en redressement judiciaire le 20 avril dernier, en même temps qu'une autre filiale, Alvance Aluminium Wheels, qui fabrique des jantes en aluminium près de Chateauroux (Indre).
Ce sont les premières sociétés du groupe du magnat de l'acier à déposer le bilan depuis la chute de la société financière britannique Greensill, à qui le conglomérat doit des milliards d'euros.
Le Tribunal de commerce de Paris n'était pas en état de communiquer mardi.
Elisabeth Studer avec AFP