Le groupe Fiat est un géant présent dans des activités très variées. Une diversité qui prendra bientôt fin. En effet, les actionnaires ont approuvé le plan de scission de l'entreprise en deux entités indépendantes. Une séparation censée simplifier l'organisation et permettre à Fiat Auto de rester dans le peloton de tête des constructeurs automobiles.

Évoquée depuis quelques temps déjà, la scission de Fiat Group est demandée de façon plus pressante par Sergio Marchionne depuis l'entrée de Fiat au capital de Chrysler.

La scission verra donc naître Fiat Industrial, qui regroupera Iveco, Case-New Holland (CNH) ainsi que les activités de moteurs nautiques et industriels. Cette nouvelle entité sera totalement indépendante de Fiat Group. Toutefois, Sergio Marchionne en prendra la présidence, tandis que les dirigeants d'Iveco et CNH seront nommés vice-président. Fiat Industrial sera côté à la bourse de Milan à partir du 3 janvier prochain, et les actionnaires actuels en recevront une part équivalente à leur participation au capital de Fiat Group. La famille Agnelli détiendra ainsi 30,4% des deux entités. Les actionnaires ont en outre voté une clause permettant au conseil d'administration de s'opposer à une OPA, comme la législation italienne l'y autorise désormais.

Fiat Group continuera à regrouper les activités automobiles, qu'il s'agisse des marques Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Ferrari, mais aussi Fiat Powertrain et Magneti Marelli. Le journal La Stampa restera également dans le giron de Fiat. Un groupe automobile qui héritera de la moitié des dettes totales, alors que la plupart étaient attribuables à l'entité industrielle.

Cette stratégie permettra à Fiat de se concentrer sur son activité de constructeur automobile. Un choix nécessaire selon Sergio Marchionne depuis l'association avec Chrysler.

John Elkann, président de Fiat, a indiqué que c'était un jour historique pour le groupe.