Ne pas se précipiter sur les rumeurs de fermeture de sites Renault
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud a ainsi déclaré mercredi qu'il ne fallait pas se précipiter sur les rumeurs de fermeture de sites relayées par de nombreux medias dont leblogauto.com à partir d’articles du Canard Enchaîné et du journal les Echos.
La ministre s’est refusé à tout commentaire sur les informations du quotidien Les Echos.
"Il ne faut pas se précipiter sur les rumeurs. Il est vrai que le secteur de l'automobile est très frappé par la crise et avait déjà des difficultés avant puisqu'il a engagé un virage vers l'électrique et le véhicule autonome. C'est un secteur qui est en plein bouleversement", a déclaré Muriel Pénicaud sur la chaîne CNews. Rappelons que l’Etat Français est l’actionnaire principal de Renault.
Priorité au dialogue social
"Le gouvernement, notamment Bruno Le Maire, annoncera d'ici une quinzaine de jours un plan de soutien à l'automobile. Dans ce contexte-là, il y a la situation particulière de Renault. Si des décisions devaient être prises, elles seront d'abord annoncées et discutées avec les organisations syndicales qui représentent les salariés. Je crois qu'il faut donner la primauté au dialogue social.", a-t-elle poursuivi.
"Donc je ne commenterai pas tant que le comité social et économique ou le conseil d'administration ne se sera pas réuni", a tenu à préciser Muriel Pénicaud.
Rumeurs de fermeture de 3 à 4 sites Renault en France
Le journal Les Echos rapporte dans son édition de mercredi que Renault envisage de fermer trois sites en France dans le cadre de son plan d'économies, dont l'usine d'assemblage de Dieppe (Seine-Maritime), et d'arrêter la production de véhicules à Flins (Yvelines).
Selon le Canard Enchaîné, le constructeur Renault envisagerait même de fermer quatre sites en France. Parmi ceux-ci, Alpine à Dieppe, et Flins qui assemble la Zoe électrique et la Nissan Micra.
Selon le palmipède en vente le 20 mai 2020, le groupe au losange doit dévoiler le 29 mai les contours d’un vaste plan d’économie de 2 milliards d’euros annoncé en février.
« Quatre usines seraient fermées en France: Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne, pour commencer. Le gros morceau – Flins (….) – viendra plus tard », affirme l’hebdomadaire, sans citer de source.
Une source proche du dossier a confié à l’AFP que des discussions étaient en cours, mais que rien n’était figé. Dès le début de l’année 2020, la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, n’avait fermé aucune porte, ne s’interdisant pas des fermetures de sites en France, ou des suppressions de postes.
Notre avis, par leblogauto.com
Un « je crois » qui devrait plutôt s’apparenter à un « il faut » dans la bouche du ministre du Travail qui se doit de faire respecter la loi … et le nouveau Code du travail. Lequel instaure notamment depuis peu la mise en place dans les entreprises de CSE, institution représentative du personnel qui remplace désormais délégués du personnel et CHSCT.
Si la suppression de sites est à l’ordre du jour, des négociations doivent être menées avec les instances représentatives et les fermetures ne doivent pas être mises sur la table par voies de presse … bafouant toutes les règles élémentaires du droit du travail … ce qui ferait d'autant plus tâche que l'Etat est actionnaire. Et quil vient de garantir un prêt octroyé au constructeur pour faire face à des difficultés financières induites par la crise de la Covid-19.
Sources : Reuters, Canard Enchaîné, Les Echos, Reuters, Cnews