Ferdinand Piech démissionne de tous ses mandats chez Volkswagen
Ferdinand Piech a perdu la partie qu'il avait entamée. Mis en minorité par le conseil de surveillance à cinq contre un, le patriarche de la famille Piech-Porsche n'attendra pas l'assemblée générale pour en tirer les conclusions et a démissionné de tous ses mandats dans le groupe Volkswagen, comme son épouse Ursula qui était également membre du conseil de surveillance, a annoncé Volkswagen samedi.
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L'intérim sera assuré par Berthold Hube, le représentant d'IG Metall au conseil de surveillance, jusqu'à ce que le nouveau président du conseil de surveillance remplaçant Ferdinand Piech soit nommé. Ce devrait être Martin Winterkorn, l'actuel président du groupe, avec qui Piech avait pris ses distances il y a deux semaines, à la surprise générale. Peut-être pas tant une surprise que ça, d'ailleurs, puisque Piech s'était déjà offert la tête de deux prétendants au trône précédemment, lorsqu'ils menaçaient son pouvoir discrétionnaire sur le groupe : Bernd Pischetsrieder d'abord en 2006, sous le prétexte de divergences de vues sur le traitement de Scania et le retrait de la Phaeton, un des domaines réservés de Piech, puis Wendelin Wiedeking lors du psychodrame financiéro-familial en 2009 lorsque ce dernier tenta de prendre le contrôle du groupe Volkswagen via Porsche et que Piech, dans une manoeuvre digne des traités de tactique militaire qu'il affectionne, retourna la situation.
Dans les deux cas Ferdinand Piech avait pu rameuter à lui le reste du clan qui détient toujours la majorité absolue des parts du groupe Volkswagen. Pas cette fois. Le cousin Wolfgang Porsche a conservé son soutien à Winterkorn, tout comme le Land de Basse Saxe et les représentants du personnel, mettant Piech en minorité. Alors qu'on pensait que le patriarche, ayant perdu une bataille, était à la manoeuvre pour rebondir lors de l'assemblée générale prévue dans deux semaines, sa démission entérine sa défaite.
Quelles vont être les conséquences de son retrait ? Il est trop tôt pour le savoir, mais certains des projets nés de son initiative, comme la Volkswagen Phaeton ou Bugatti, perdent un allié de poids, tout comme les initiatives de prestige de façon générale, Winterkorn étant d'abord un réaliste. De même la politique sportive du groupe pourrait subir une réorientation. On sait que Piech, qui déteste Bernie Ecclestone, a toujours mis son véto à la participation du groupe en Formule 1. Là encore son départ pourrait amener à une réévaluation de ce projet.
Il est difficile de croire que le bon docteur Piech accepte la défaite de bonne grâce. Il reste un actionnaire de poids et une personnalité incontournable dans le clan Piech-Porsche. Même hors des structures, son pouvoir de nuisance reste considérable. Prochain épisode le 5 mai avec l'assemblée générale du groupe.
Sources : Reuters et divers
Crédit image : Capture d'écran Youtube
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Ferdinand Piech a perdu la partie qu'il avait entamée. Mis en minorité par le conseil de surveillance à cinq contre un, le patriarche de la famille Piech-Porsche n'attendra pas l'assemblée générale pour en tirer les conclusions et a démissionné de tous ses mandats dans le groupe Volkswagen, comme son épouse Ursula qui était également membre du conseil de surveillance, a annoncé Volkswagen samedi.