Faillite de Fisker : les Ocean en LOA contraints d'être restitués ?
par Nicolas Anderbegani

Faillite de Fisker : les Ocean en LOA contraints d'être restitués ?

Quand un véhicule neuf est bradé à ce point, ce n'est pas bon signe...

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Quelques mois auparavant, la marque Fisker faisait faillite. Nous avions vu peu à peu l’étau se refermer sur le constructeur, plombé par des ventes plus faibles que prévu, un endettement massif et de nombreux déboires techniques pour les propriétaires, accentués par les licenciements qui frappaient l’entreprise et ralentissaient donc le travail de mise à jour. Faute de repreneur ou d’investisseur sauveur, la maque a donc bu la tasse.

Brader ou conserver à ses risques et périls ?

Pour les propriétaires, le stress est d’autant plus important car, outre la revente qui risque bien de devenir mission impossible, vers qui pourraient-ils se tourner en cas de panne et de défaillance logicielle ? Le coût et l’impossibilité de faire des réparations pourraient être des problèmes rencontrés car Fisker a également pêché par un manque de pièces détachées et de stock. Sans pièces disponibles, la voiture peut être jugée irréparable par l’assurance et envoyée à la casse.

Les premiers Fisker Ocean ont été livrés en 2023 alors que la voiture n’était pas entièrement finalisée, notamment sur la partie logicielle. Des mises à jour ont permis de corriger certains problèmes, mais plusieurs développements sont malgré tout restés en attente depuis le lancement. Les propriétaires sont donc confrontés à un dilemme cornélien, surtout pour ceux qui l’ont acheté et non loué : revendre au plus vite, en bradant forcément le véhicule avec une grosse perte financière, ou conserver un véhicule dont la maintenance risque d’être de plus en plus compliquée ? Aux Pays-Bas, des petites annonces affichent des Ocean à moins de 10.000 euros avec seulement 10 à 15.000 kilomètres, pour un produit qui coûtait entre 45.000 e 65.000 euros selon les versions.

Les Ocean en LOA à réstituer sur le champ ?

Pis, en France, tous les conducteurs de l’Ocean ayant souscrit un contrat LLD ou LOA ont été contactés pour rendre leur voiture électrique. Selon le média Automobile, l’argument des sociétés de leasing est qu’elles sont dans « l’obligation de récupérer les véhicules mis à la route pour une raison de sécurité ». Quelque chose nous dit qu’il s’agit avant tout d’une raison financière…Des clarifications juridiques sont sans doute attendues.

Avec les grosses remises pratiquées par la marque californienne – ce qui était en soi un mauvais signe - les loyers étaient particulièrement intéressants mais, outre les pertes sèches des financeurs, certains propriétaires pourraient voir leur apport initial partir en fumée.   Les Fisker Ocean ainsi récupérés seraient alors vendus aux enchères.

Le parc bientôt en autogestion ?

Paradoxalement, cette décision intervient alors que la Fisker Owners Association (une organisation qui regroupe les propriétaires du SUV) vient de trouver une solution pour continuer de mettre à jour le logiciel de l’Ocean malgré la faillite de la marque. En effet, l’association aura désormais accès « au logiciel du véhicule, aux outils de diagnostic Fisker After Sales Tool (FAST), à un service d’assistance technique » et pourra aussi « supprimer progressivement ou mettre à jour les fonctionnalités obsolètes ».

L’idée est avant tout de « maintenir un accès continu aux pièces détachées et aux services, soutenir les propriétaires en période d’incertitude et représenter leurs intérêts dans les discussions avec Fisker ». Les propriétaires gèreront ainsi la continuité de la marque dont ils possèdent ce véhicule. Une révolution ?

 

Source : automobile propre

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Pour résumer

Les clients ayant opté pour une LOA ou une LLD du SUV Fisker Ocean pourraient être contraints par les sociétés de location de réstituer le véhicule, avec le risque de perdre leur apport de départ. Un nouvel écueil qui fait suite à la faillite de l'entreprise et aux interrogations sur le service après-vente...

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