F1 : Luca di Montezemolo n'aime pas les simulateurs
Si vous songiez à offrir Gran Turismo ou Forza Motorsport à Luca di Montezemolo dans l'espoir de gagner quelques places sur la liste des candidats à l'achat d'une LaFerrari, il faut peut-être songer à un autre cadeau. Le patron de Ferrari n'aime pas les simulateurs. Il n'aime pas ça du tout et il l'a fait savoir sans ambages lors d'un déjeuner de presse à Fiorano.
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Si vous songiez à offrir Gran Turismo ou Forza Motorsport à Luca di Montezemolo dans l'espoir de gagner quelques places sur la liste des candidats à l'achat d'une LaFerrari, il faut peut-être songer à un autre cadeau. Le patron de Ferrari n'aime pas les simulateurs. Il n'aime pas ça du tout et il l'a fait savoir sans ambages lors d'un déjeuner de presse à Fiorano.
Les simulateurs, rappelons-le, ont débarqué en F1 après que la FIA ait banni pour des raisons de coût les essais privés dont la pratique avait atteint des proportions confinant à l'absurde : une, voire deux équipes d'essais indépendantes pour chaque écurie du haut du tableau tournant quasiment 365 jours par an... L'argent économisé a immédiatement été investi par les plus riches dans des simulateurs de plus en plus sophistiqués pour remplacer ces essais désormais impossibles. Montezemolo a beau jeu de retourner l'argument de la réduction des coûts : "Ces simulateurs, c'est une plaisanterie. Nous avons été obligés d'investir des sommes considérables dans ces machines ridicules et complètement artificielles au lieu de continuer les essais à Fiorano et Mugello." (NDLA : les deux circuits sont la propriété de Ferrari). Et le président de sortir les violons et s'inquiéter du public, et des jeunes pilotes : "Je veux faire des essais avant tout pour donner aux jeunes pilotes l'opportunité de piloter et d'acquérir de l'expérience. [...] Et je veux donner aussi plus de chances au public, maintenant entre les week-ends de course, la F1 est silencieuse. Il n'y a rien, rien ! Et ce serait également une bonne chose pour les sponsors, pour atteindre leur public. Les tests sont moins onéreux que de construire et développer mois après mois cet affreux simulateur." Dernier argument massue, la sécurité : "Je ne veux pas avoir l'air d'apparaître comme un vieux fan de F1 conservateur. Je pense seulement que si nous avions droit à plus d'essais, le scandale des pneus cette année ne se serait pas produit, parce que même pour Pirelli c'est très difficile avec si peu de tests. Il est ridicule que d'un côté nous ne soyons pas autorisés à faire d'essais et que de l'autre nous soyons obligés de dépenser des fortunes dans les souffleries pour développer l'aérodynamique dont je ne peux me servir sur aucune de mes voitures de route."
Tout ça c'est très bien, et Luca di Montezemolo sera en partie exaucé la saison prochaine, où des séances communes seront organisées sur les circuits les lendemains de certains Grand Prix, comme la fameuse séance secrète de Mercedes à Barcelone en mai dernier, cette fois au grand jour et pour tout le monde. Mais en fait ce plaidoyer pour les essais est surtout un plaidoyer pro domo. Ferrari n'a jamais fait de la réduction des coûts sa priorité et la philosophie maison est claire et n'a jamais varié sur ce point, comme le confirme Montezemolo. La F1 doit être réservée à l'élite de ceux qui ont la motivation et les moyens, point final. "Si quelqu'un n'a pas assez d'argent pour les essais privés, il n'ont qu'à rester en GP2, en kart ou se mettre au basket. [...] Je pense que si vous voulez concourir dans la Ligue des Champions, vous achetez les bons joueurs et vous vous entraînez cinq fois par jour s'il le faut. C'est ça la compétition." Revoilà le bon vieil argument contre les "petites" écuries. Ferrari serait très contente de voir partir la seconde moitié du plateau et fournir à la place des voitures à des écuries clientes, un système dont Montezemolo est un avocat, de même que Bernie, mais que la FIA et les autres teams ont jusqu'à présent refusé.
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Si vous songiez à offrir Gran Turismo ou Forza Motorsport à Luca di Montezemolo dans l'espoir de gagner quelques places sur la liste des candidats à l'achat d'une LaFerrari, il faut peut-être songer à un autre cadeau. Le patron de Ferrari n'aime pas les simulateurs. Il n'aime pas ça du tout et il l'a fait savoir sans ambages lors d'un déjeuner de presse à Fiorano.