Pierre Gasly qui avait impressionné l'an dernier chez Toro Rosso sera remplacé par Alex Albon chez Red Bull. Le Français fait le chemin inverse et retrouve la "petite" scuderia.
Pierre Gasly a réalisé un début de saison "catastrophique" chez Red Bull. 6e du championnat mais talonné par Carlos Sainz, Gasly a déjà 2 abandons et 1 arrivée hors des points en 12 courses. Si en qualification il a semblé avoir redressé la barre, en course il est toujours à la peine avec une 4e place comme meilleur résultat. La comparaison avec Max Verstappen fait très mal.
Pierre n'a jamais caché avoir de la peine à s'adapter à la Red Bull, très différente de la Toro Rosso. Pour Red Bull, le constat comptable est sans appel : 63 points pour Gasly, 181 pour Verstappen. Un déficit qui coûte sans doute une bataille plus serrée pour la 2nde place avec Ferrari pour le classement par équipe.
Red Bull annonce donc avoir promu Alexander Albon au côté de Max Verstappen à partir du GP de Belgique. Dans le même temps, Pierre Gasly retourne chez Toro Rosso au côté de Kvyat qui a déjà connu pareille rétrogradation. A l'époque, c'était pour céder la place à Verstappen. A noter que Christian Horner a tout récemment indiqué que "rien ne changerait" d'ici la fin de la saison. Parole de Red Bull donc...
Red Bull minimise ce changement en indiquant avoir 4 pilotes de Formule 1 talentueux qui peuvent tourner entre les deux équipes. Il n'empêche, si Red Bull peut gagner, Toro Rosso semble loin de le pouvoir malgré le même moteur Honda.
La position est claire : Albon a 9 courses pour faire ses preuves. A la fin de la saison, Red Bull regardera si c'est le pilote thaïlandais (pour sa licence sportive) qui fera la saison 2020 dans la voiture, ou Pierre, ou un autre (on évoque un improbable retour de Sebastian Vettel). Pour Gasly, cela peut être bénéfique. Moins de pression, une voiture qui convient mieux à son pilotage. En 12 courses, Albon a marqué 16 points. A Gasly de faire mieux. Pour Pierre, l'absence de poulains Red Bull prêts pour la F1 peut lui sauver son baquet en 2020.
Né en mars 1996, Alex Albon commence à piloter sous licence britannique. Il possède les deux nationalités, britannique et thaïlandaise. Pilote couvé par Red Bull, ses débuts sont laborieux. Il sort même du programme Red Bull en 2012. Il faut attendre 2016 avec le GP3 et Art Grand Prix pour le voir jouer les premiers rôles. Il est vice-champion tandis qu'un certain Charles Leclerc remporte le championnat.
Il passe en GP2 toujours avec Art Grand Prix en 2017. Le championnat est survolé par Charles Leclerc. De son côté, Albon termine péniblement 10e avec 86 points contre 131 à son coéquipier Matsushita. Il redouble en 2018 et passe chez DAMS. Il retrouve le haut du tableau et termine 3e derrière George Russel champion (protégé de Mercedes et désormais pilote Williams) et Lando Norris (pilote McLaren).
Chez Toro Rosso, il rejoint Kvyat rappelé par Red Bull. Le Russe marque 27 points dont un superbe podium en Allemagne sous la pluie, mais Red Bull veut visiblement tester Albon sous la pression de l'écurie mère pour décider de son "line up" 2020.
La filière Red Bull est assez impitoyable. Si les résultats ne suivent pas, le soutien est vite enlevé. Dernièrement c'est Dan Ticktum qui a été débarqué (après avoir été plus que soutenu il est vrai). Et quand on regarde les anciens de la filière... Buemi, Vergne, Hartley sont désormais en endurance et en Formule E (avec titres et succès), Alguersuari a arrêté sa carrière après s'être fait "jeté" par le limonadier. Sont-ils trop exigeants chez Red Bull ? Ou bien y a-t-il réellement pénurie de talents ? Il ne faut pas oublier que Mercedes, Ferrari et Renault ont aussi leur filière ce qui "assèche" les réserves pour Red Bull.
Illustration : Red Bull
Pierre Gasly qui avait impressionné l'an dernier chez Toro Rosso sera remplacé par Alex Albon chez Red Bull. Le Français fait le chemin inverse et retrouve la "petite" scuderia.
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