Selon l'ACEA (Association des constructeurs automobiles européens), la production de véhicules particuliers a reculé de 1,4 % durant les trois premiers mois de l'année, se chiffrant à 4 398 501 unités, alors que la demande domestique se stabilisait parallèlement, et ce, plus particulièrement dans les pays de l’Europe de l’Ouest. Une situation de nature à faire chuter l'excédent commercial du secteur automobile européen du 1er trimestre 2018.
La production en recul dans quasiment tous les pays européens
Durant le premier trimestre, la production de véhicules particuliers a reculé de 1,4 % pour atteindre 4 398 501 unités.
Le phénomène a été particulièrement important en Italie avec une baisse de 12,5 %, à 176 754 unités, au Royaume-Uni (- 6,8 %, à 440 447 exemplaires) ou encore en Espagne et en Allemagne.
Bonne nouvelle toutefois : la France est l'un des rares pays à avoir pu tirer son épingle du jeu, avec une production de véhicules particuliers en hausse de 11,5 %, à 472 560 unités.
Des hausses de production ont pu également être observées en Europe centrale. La Roumanie figure sur le haut du podium avec une progression de 23 % et 121 679 unités. La Hongrie n'est pas en reste avec une hausse de 3,6 % et 121 326 exemplaires.
Au final, l’Europe demeure la seconde zone de production la plus importante de la planète. Elle représente ainsi près de 22 % de la production totale.
Hausse des exportations en volume
Certes, un autre ratio offre quelques satisfactions : les exportations européennes de véhicules particuliers ont augmenté en volumes au premier trimestre 2018. Néanmoins ..., leur valeur a quant à elle légèrement reculé.
Les trois pays les plus importants en terme d'achats ont augmenté leur nombre d'acquisitions : les Etats-Unis (+40 %), la Chine (+1,7 %) et la Turquie (+6,2 %). A noter toutefois, une baisse des ventes réalisées avec le Japon (-4,8 %) et la Suisse (-11,6 %).
Durant les trois premiers mois, l’Europe a exporté l'équivalent de 32 milliards d’euros de véhicules particuliers, ce qui représente une baisse de -0,3 %. A noter une chute des ventes
de la part des Etats-Unis (6,6 % et 8,8 milliards d’euros) - premier acheteur du secteur automobile européen - mais également du Japon (-1,4 % et 2 milliards d’euros), quatrième marché, et de la Suisse (près de -10 % et 1,74 milliards d’euros). Les exportations ont en revanche augmenté de 6,4 % à destination de la Chine et de 53 % vers la Corée du Sud.
Forte hausse des importations
Parallèlement, les importations progressaient fortement progressé notamment en ce qui concerne les véhicules en provenance de Corée du Sud, Chine et Mexique.
Durant le premier trimestre, 930 199 véhicules particuliers ont été importés, en hausse de +12,1 %. La Turquie demeure le premier pays fournisseur, même si une baisse de 3,9 % est observée. Le Japon figure en seconde place, en hausse de 4,1 % et avec près de 177 000 unités.
La Corée du Sud a vu ses exportations vers l’Europe croître de 10,1 %, soit près de 140 0000 unités. Pour rappel, y sont produits notamment le Renault Koleos, le Hyundai Kona ainsi que le Kia Stonic.
La Chine a enregistré quant à elle la plus forte progression de ses exportations vers l’Europe durant ces trois premiers de l'année, avec une progression gigantesque de +356 % et 84 000 unités. Une performance obtenue grâce au développement des marques chinoises sur le territoire européen.
Les importations européennes en provenance du Mexique ont quant à elles plus que doublé par rapport à la même période de l’année 2017, pour atteindre 74 000 unités. Rappelons que des constructeurs comme Audi avec le Q5 ont choisi de produire certains de leurs modèles exclusivement dans le pays. Au global, le Mexique s’impose comme le 7e fabricant mondial de véhicule avec une vingtaine de constructeurs présents.
En valeur, les importations européennes de véhicules particuliers se sont accrues de 4,1 %, représentant 11,475 milliards d’euros. Le Japon figure en première place (2,7 milliards d’euros de véhicules particuliers), suivi de la Turquie (2,29 milliards d’euros) et de la Corée du Sud (1,82 milliards d'euros).
Une balance certes toujours excédentaire mais en régression
Au final, l'Europe affiche une balance commerciale excédentaire, mais néanmoins en recul de 2,6 %, à 20,89 milliards d'euros contre 21,43 milliards sur la même période de l'année 2017.
Source : Journal de l'auto, CCFA, ACEA