EuroNCAP : l'ACEA réclame un délai de 2 ans pour les nouveaux protocoles
par Thibaut Emme

EuroNCAP : l'ACEA réclame un délai de 2 ans pour les nouveaux protocoles

Face à la pandémie de Covid-19, l'ACEA (European Association of Automobile Manufacturers) réclame un délai à l'EuroNCAP pour l'application des nouveaux protocoles attendus pour 2022.

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On pourrait penser que tous les prétextes sont bons pour décaler un contrôle technique, de nouvelles normes anti-pollution, ou ici protocoles de test. Pourtant, la lettre envoyée par l'ACEA à l'EuroNCAP, et rendue publique par le premier cité, avance des arguments qui peuvent s'entendre.

En effet, les programmes actuels des constructeurs prennent du retard. A la fois car les salariés de ces constructeurs automobiles sont en chômage partiel, télétravail, ou à l'arrêt complet. Mais, aussi car les autorités d'homologation ont fortement réduit la voilure. Et il en va de même pour les partenaires des constructeurs, équipementiers et autres.

"L'industrie automobile est très impliquée dans la sécurité routière, mais nous nous attendons à ce que l'industrie ait besoin d'un très long temps pour se rétablir des effets du Covid-19. Aussi, nous demandons aimablement à l'Euro NCAP un délai de 2 ans pour l'introduction des protocoles 2022.

Alors que les nouveaux véhicules seront lancés plus tardivement que prévu, nous nous attendons à ce que les modèles existants restent en vente plus longtemps, et ainsi nous allons avoir besoin de chercher une solution pour les notes EuroNCAP qui vont expirer durant ce temps. Nous pressons fortement le NCAP de créer de la certitude pour l'industrie, le plus tôt possible, et d'accorder un temps d'ajustement à sa convenance".

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En fait, ici, il n'est pas plus question de sécurité que d'image de marque. En effet, un véhicule lancé avant les protocoles 2022, pourra se passer de certains équipements voulus par l'EuroNCAP dès la mise en service de ces nouveaux protocoles. Si le lancement est décalé de quelques mois, la note reçue pour ce même véhicule passera de 5 à 4, voire 3 étoiles. Très mauvais pour un lancement.

Pour les constructeurs, 2022 et à fortiori 2021, c'est maintenant ! Tout décalage peut mettre à terre une stratégie. La seule solution serait alors de reporter encore plus le lancement, le temps de changer le véhicule et de dépenser encore plus pour en R&D être "compatible" avec les protocoles 2022. Difficile de ne pas leur donner raison lorsque, face à l'incertitude introduite par le SARS-CoV-2, ils demandent un moratoire sur l'introduction des nouveaux tests Euro NCAP. Après tout, ils défendent leur "bout de gras". Il y a énormément d'argent en jeu.

En 2022, tout un tas d'équipements de détection de présence (enfant oublié seul à l'arrière avec appel aux autorités, piétons ou cyclistes, etc.) seront demandés. Mais, également une assistance de plus en plus présente (direction d'urgence autonome, freinages d'urgence couvrants plus de cas, etc.) sera implicitement exigée par l'EuroNCAP dans ses tests. En effet, l'organisme bougera les curseurs des points attribués à certaines technologies. Sans ces précieux points, adieu les étoiles. Un peu comme actuellement sans un freinage d'urgence digne de ce nom on ne peut pas avoir 5 étoiles.

Lire la lettre de l'ACEA.

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Pour résumer

Face à la pandémie de Covid-19, l'ACEA (European Association of Automobile Manufacturers) réclame un délai à l'EuroNCAP pour l'application des nouveaux protocoles attendus pour 2022.

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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