Vie à bord :
D’un point de vue ergonomique, les sièges avant disposent d’une amplitude de réglage confortable mais empêcherons à des adultes de prendre place à l’arrière s’ils sont généreusement reculés par un conducteur ou un passager de grande taille. Premier point regrettable, le volant ne se règle pas en profondeur, mais seulement en hauteur. Va falloir se serrer !
Citadine, les espaces de rangements ne se font pas rares, surtout dans la boîte à gants où se trouvent des rangements pour vos crayons, pièces de monnaie ou lunettes.
L’ensemble des commandes est d’une relative douceur, depuis la direction assistée électriquement à la commande de boîte en passant par les commodos, et la position de conduite se trouve facilement. Les commandes tombent directement sous la main sauf le lève-vitre électrique passager inexistant du côté conducteur, ce qui oblige à se pencher pour y accéder. Très peu pratique lorsque l’on doit l’ouvrir pour répondre aux questions des Romains caricaturalement bavards aux feux rouges, ou simplement lorsque l’on veut prendre l’air. De plus, à gauche ou à droite, la commande n'est pas automatique, c'est-à-dire qu'elle exige d'avoir le doigt dessus pour l'ouvrir complètement.
Enfin, la visibilité offerte par les grands espaces vitrés et la rétrovision confortable sont un plus (encore heureux pour une voiture de la catégorie), surtout lorsque vous êtes entouré d’une armée de scooters tous klaxons hurlants.
Sur la route :
Dès les premiers tours de roues, c’est le confort acoustique qui nous interpelle. Bien insonorisée, la Up! estompe à merveille le boucan orchestré par la faune citadine composée de scooters, antiquités roulantes,... les bruits de roulement et du moteur, à la sonorité caractéristique dans les tours. En revanche, les vibrations de cette mécanique se font un peu trop ressentir à l’arrêt.
En configuration 60ch, le moteur dispose d’une puissance suffisante, d’autant plus que la petite Volkswagen ne pèse que 929kg à vide. Très peu gourmand (5,6l/100km en cycle urbain), il se place comme un choix convenable pour une utilisation citadine. En revanche, il manquera de pêche pour les reprises, que ce soit pour doubler sur les grands axes périphériques ou autoroutiers, ou pour s’insérer ou s’extirper avec une circulation dense et anarchique comme on la rencontre à Rome. Non pas que je demande à la Up! d’être un foudre de guerre, mais la version 75ch a le mérite d’être un peu plus vigoureuse, même si un poil plus gloutonne (5,9l/100km).
A vitesse stabilisée, disons 50km/h, l’ordinateur de bord conseille d’enquiller la 5ème vitesse afin de réduire les consommations. Le régime moteur chute alors à 1400tr/min (!) et rouler sur un filet de gaz est possible, à condition d’être sur une grosse avenue ou boulevard. Le problème se pose lorsque l’on doit mettre un coup de gaz pour se fondre dans le trafic. Vous avez beau pomper, il ne se passera rien, ce qui vous obligera à rétrograder en 3ème (pour rester correct, sinon la 2ème est envisageable dans la version 60ch) pour faire avancer la Up!. Le module Think Blue prend alors des airs de Think…Different lorsqu’il affiche une moyenne de 7.2l/100km (voir plus) pour un petit 3 cylindres.
Attention à ne pas trop « jouer » avec l’écran du Maps+More qui devient vite addictif avec ces animations en forme de cercle. Si toutefois vous veniez à vous prendre au jeu et à quitter les yeux de la route, la Up! embarque un petit ange protecteur sur le haut de son pare-brise, en option via le Pack Sécurité à 250€. Entre 5 et 30km/h, ces capteurs balayent devant eux sur une distance de 10m. Lorsqu’un obstacle est rencontré, le système freine automatiquement la voiture de manière à réduire ou éviter le choc. J’ai bien essayé de tenter l’exercice dans les rues de Rome, mais par instinct je freinais avant. Ne sachant remplir un constat italien et ne parlant pas la langue, vous comprendrez mon abstinence. En revanche, Volkswagen avait prévu une simulation avec un obstacle gonflable et le résultat est sans appel :
http://www.youtube.com/watch?v=O41ywkk4uhU
D’un point de vue du comportement, la direction reste précise et offre un bon feedback. Avec 3 tours de buté à buté, la Up! braque mieux qu’une Fiat 500, mais moins qu’une Toyota IQ. Les suspensions filtrent aisément les aspérités de la route, dans une limite raisonnable. Les voies pavées ou défoncées rappelleront à quel point elles sont réglées « à l’allemande ».
Dans sa globalité, la Up! reste une bonne citadine, au-dessus de la moyenne de la catégorie. Plusieurs équipements sont présents pour faciliter et égayer les trajets quotidiens. L'entraîneur Think Blue est sympathique et a même réussi à me faire adopter une pseudo éco-conduite en fin de journée. Mais quelques maladresses ternissent le tableau au chapitre de l’ergonomie ou du comportement routier. le blog auto vous livre son verdict dans le prochain et dernier chapitre…
A voir: Galerie photo de l'essai :
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